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19 avril 2024 5 19 /04 /avril /2024 11:40
Deux Dolois remarquables

Deux Dolois remarquables

1791 : Rencontres des frères BONAPARTE avec deux illustres Dolois (1)

En 2017, Martine, notre défunte épouse, avait publié une nouvelle édition de son JOURNAL DE L’EXPOSITION « BONAPARTE À AUXONNE 1788-1988 »

Pour accéder à ce texte, cliquez sur

BONAPARTE A AUXONNE

version numérique du Petit Journal de l'exposition BONAPARTE A AUXONNE qui a eu lieu en 1988.

En page 12 de cette nouvelle édition de son « Petit Journal de l'exposition de 1988 » Martine faisait un « ÉTAT DE CE QUI RESTE DU SEJOUR [DE BONAPARTE] AUJOURD'HUI » en ces termes :

« La chambre que Bonaparte occupa en 1791 dans le Pavillon de la Ville aux casernes, a été conservée avec sa cheminée et sa platine. Une table et deux chaises en bois, qui faisaient partie du mobilier, ont été retirées du Musée d'Auxonne où elles étaient en dépôt, en 1897 et données au Musée de l'Armée aux Invalides (lors de sa création) par leur propriétaire le lieutenant MOUTILLARD (héritier GAVET). Ce mobilier a été remplacé par des copies d'après les originaux. »

Dans notre série 1791 : Rencontres des frères BONAPARTE avec deux illustres Dolois qu'inaugure le présent article (qui aura une suite), nous aurons quelques occasions d'évoquer plus en détail la question de ce « mobilier ».

Avant d'entamer notre propos, il nous a semblé bon de justifier rapidement le titre  de cette série :

Au début de l'année 1791 Napoléon Bonaparte (1769-1821) revient d'un long séjour en Corse.

Il est accompagné de son jeune frère Louis (1778-1846), les frères logeront tous deux dans la chambre dont Martine parle plus haut.

Dans le même temps, ils feront connaissance avec deux Dolois qui comptaient dans le monde éditorial et académique d'alors. Ces Dolois, le lecteur les découvrira bientôt.

L'un d'eux visitera les deux frères dans leur chambre au cours de leur séjour à Auxonne.

De cette visite il rendra compte beaucoup plus tard dans une longue lettre manuscrite, sur un mode vivant et détaillé à Claude-Nicolas AMANTON (1760-1834), juriste érudit et maire d'Auxonne de 1805 à 1811.

Cette lettre (un brouillon sans doute), datée du 14 août 1821, est conservée à la médiathèque de Dole.

Son auteur est Joseph François-Xavier JOLY (1750-v.1844) dont la notice biographique figure en page 289 du Dictionnaire biographique du département du Jura de Max ROCHE et Michel Vernus, Lons-le-Saulnier 1996.

Dans cette notice on lit en particulier que Joseph François-Xavier JOLY ; éditeur et imprimeur de talent publia en 1790 la « Lettre de Bonaparte, venu à pieds d'Auxonne, à Mateo Butafuoco.. » 

Il est largement question de cette brochure dans la lettre manuscrite (ou son brouillon) assez bien lisible de Joseph François-Xavier JOLY.

Question aussi des frères Bonaparte, de leur chambre à Auxonne, et encore d'un autre Dolois remarquable dont nous reparlerons plus tard et qui figure aussi, aux pages 273 et 274, dans le du Dictionnaire biographique du département du Jura de Max ROCHE et Michel Vernus, Lons-le-Saulnier 1996.

Cet autre Dolois remarquable est l'abbé Antoine-François-Xavier JANTET (1747-1805), professeur au collège de Dole et mathématicien, sur qui, d'après la lettre manuscrite de JOLY, Napoléon BONAPARTE semble avoir fait grande impression.

Ne souhaitant pas lasser nos bienveillants lecteurs, et préférant l'original à la copie nous arrêterons ici notre propos en les renvoyant au PDF commenté de la longue lettre de JOLY que nous avons réalisé à leur intention et qui est en lien ci-dessous :

 

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Publié par Claude Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte
20 novembre 2023 1 20 /11 /novembre /2023 22:28

Vendredi prochain 24 novembre, dans le courant de l'après-midi, je devrais prononcer une conférence sur Lazare Carnot à Dijon aux Archives départementales de la Côte-d'or.

L'annonce en est déjà faite sur mon blog « Chantecler » dans ce style inimitable qui lui est propre. Les amateurs pourront en prendre connaissance grâce au lien ci-dessous :

https://www.chantecler-auxonne.com/2023/11/auxonne-la-redaction-de-chantecler-en-panne-d-inspiration-du-20-novembre-2023-j-5451-apres-le-vote-negatif-fondateur.html

 

À tous les ami(e)s de Martine, sans rien déflorer du sujet, j'offre l'incipit que j'ai rédigé

 

 

"Je dédie cette conférence à mon épouse Martine décédée le 16 mai dernier.

Bibliothécaire et archiviste de la Ville d'Auxonne, responsable du Musée Bonaparte dont elle écrivit l'histoire et dressa un inventaire photographique complet, elle fut nécessairement une familière des Archives Départementales de la Côte-d'Or.

Dans son cadre professionnel, doublé d'une activité bénévole intense au sein de l'Association Auxonne-Patrimoine qu'elle avait créée, au travers de publications, de conférences, de visites guidées et de chantiers de restauration elle aura œuvré sans compter à la connaissance et à la défense du patrimoine auxonnais.

Vauban et Bonaparte, par les traces tangibles qu'ils ont laissées dans le paysage historique auxonnais auront été ses figures de prédilection.

Lazare Carnot, dont nous traitons aujourd'hui et dont le rapport direct avec Auxonne reste lointain, est resté extérieur au cadre de ses travaux.

J'ai malgré tout pris le parti, dans un souci d'hommage, de partir du cadre familier de Martine, qui était aussi le mien, avant arriver à pied-d'œuvre et d'ouvrir la tranchée avec l'ingénieur Lazare Carnot, admirateur et émule déclaré de Vauban.

Rendons-nous donc à Auxonne, plus précisément au 6 rue Vauban.

S'intégrant dans le cadre des façades avoisinantes, la longue façade de l'actuel Lycée Prieur, ne s'en distingue guère que par son fronton..."

Nos lecteurs nous permettrons d'emprunter l'illustration qui ne fait pas partie du power-point officiel de la conférence à notre blog Chantecler

 

Carnot, la tombe de l'exilé en terre prussienne

Carnot, la tombe de l'exilé en terre prussienne

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Publié par Claude Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Actualité Fortifications
9 septembre 2023 6 09 /09 /septembre /2023 20:07

Souvenirs et témoignage d'un conscrit de la Classe 1966

 

Cet article ne prétend pas être une leçon d'histoire. Tout juste un aperçu, la mise en ordre et l'illustration de quelques souvenirs.

Un mot d'abord sur la fête patronale d'Auxonne, dont la date (8 septembre) coïncide avec la fête religieuse de la Nativité de la Vierge, la Sainte patronne de notre ville étant Notre-Dame.

Cette fête se tient le 8 septembre, si celui-ci est un dimanche, ou le dimanche qui suit. Au milieu du siècle dernier, cette fête prit une importance nouvelle car il se trouve que c'est précisément le 8 septembre 1944 que notre ville fut libérée de l'occupation allemande.

Notre bon curé d’alors, le Chanoine Cornier mit à profit la coïncidence pour rehausser la solennité du 8 septembre.

Je garde un très vif souvenir de ce prêtre, ancien de 14, homme plein d’autorité et de dynamisme qui savait pimenter sa catéchèse de témoignages personnels. Il est resté pour moi un modèle de mentor, humain, exigeant et plein d'originalité. Je lui rends ici un hommage sincère.

C’est aussi à son initiative, qu'au soir du 8 septembre, le centre-ville s’animait d’une procession aux flambeaux de la Place de l’Église à la Cour du vieil Hôpital à la lueur des cierges et au son des Ave que reprenaient les hauts-parleurs sur véhicule des maisons de radio Jean Fourcault ou Hosmalin 

Cette fête était aussi un grand jour pour les conscrits (jeunes gens et jeunes filles dans l’année de leurs 18 ans) comme nous le verrons plus loin.

Le document qui suit montre qu'en 1966 le souvenir et les marques de reconnaissance témoignées autour de la libération d'Auxonne étaient toujours aussi vifs.

Le temps a largement estompé depuis l'importance de cette fête.

Qui était traditionnellement aussi, celle des conscrits et des conscrites.

Mais d'abord qu'est-ce qu'un conscrit ?

Dans la côte bourguignonne c'est, en temps de vendanges, un raisin pas encore mûr. Donc trop jeune. Raisin ou homme, un conscrit c'est jeune ! Avec les conscrits-raisins on fait du verjus. Avec les conscrits-hommes, on fait des bataillons.

Plus sérieusement, le mot conscrit a une origine latine. Un conscrit, c'est celui qui est inscrit avec d'autres sur un rôle (une liste), celui qui est enrôlé. La conscription est la constitution de listes d'enrôlés disponibles pour lever une armée.

C'est sous le Directoire que la loi Jourdan du 5 septembre 1798 introduit en France la conscription. Elle oblige tous les jeunes gens entre 20 et 25 ans à s'inscrire sur les registres communaux.Les conscrits se disposent à un service de cinq ans. Ils sont répartis en 5 classes et chaque année sont appelées une ou plusieurs classes en fonction des besoins militaires.

Un conscrit fait partie d'une classe. Un conscrit de la classe 1912 a 20 ans en 1912. Quand un conscrit crie « Vive la Classe » il rend hommage à tous ses copains du même âge. Votre serviteur qui est de la « 66 » eut donc vingt ans en 1966.

Mais il en fut de plus vieux encore comme vous allez le voir sur les clichés qu'un collectionneur distingué m'a gentiment passés.

Revenons à présent et plus précisément aux conscrits auxonnais de la classe 1966.

À la fin de l'été 1964 et à l'approche de la fête patronale, les conscrits de la classe 1966 bambochaient et traînaient en ville nuit et jour, faisant diverses niches. Tout cela, une à deux semaines durant.

Une preuve écrite témoigne néanmoins du fait qu'ils purent s'acquitter aussi de plus nobles devoirs.

Ils participaient enfin, le dimanche de la fête, à un banquet dans un restaurant de la ville et à un bal, auxquels les conscrites étaient invitées. Lors de ces réjouissances, les conscrits portaient cocarde tricolore et les conscrites, cocarde blanche.

Mais d’où venait l’argent pour les bamboches arrosées entre garçons et pour le banquet mixte, mieux tenu, du jour de fête.

D’une quête au porte à porte chez les particuliers et les nombreux commerçants d’alors.

Contre une image de la Vierge de la Nativité, preuve de notre passage, qu’on affichait sur sa porte, le bon citoyen payait généralement son obole qu’il arrosait souvent d’un canon.

Votre serviteur a vécu tout ça, en 1964, avec ses copains et copines de la classe 1966 qu’il salue ici.

Il serait injuste d'oublier les conscrits des Granges qui avec un décalage de quinze jours accomplissaient à peu près les mêmes rites. Ceux-ci se terminaient quinze jours après les nôtres le dimanche de la Fête des Granges complètement disparue aujourd'hui.

Eux aussi distribuaient des images de la Vierge différentes des nôtres mais diffusées par la même librairie Bonnetain ( rue du Bourg, sous l'enseigne Le réveil de la Côte d'Or)

Vous pourrez les découvrir dans le document qui suit.

 

Sans oublier les cocardes de conscrite et de conscrit .

Ayant égaré la sienne, votre serviteur l'a remplacée par une autre, beaucoup plus décorée et plus ancienne de la Classe 1912

La fête patronale d'Auxonne s'est rétrécie avec le temps. La fin de la conscription due la décision de professionnalisation des armées, annoncée fin 1996, a pris effet dans les années qui suivirent.

Mais bien avant cette disparition, les rites des conscrits s'étiolèrent. Arrivaient déjà, les supermarchés, les transistors, la pilule et le yéyé, la tradition ne survécut pas bien longtemps au-delà de 1968….On ne va pas pour autant pleurer !

Pour terminer en image, nous rendrons hommage à la classe 1912, une de celles qui ont vraiment mérité de la Patrie !

Souvenirs d'une classe qui a beaucoup donné

Souvenirs d'une classe qui a beaucoup donné

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Publié par claude Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Conscription Libération d'Auxonne
4 juin 2023 7 04 /06 /juin /2023 05:00

Hommages à Martine créatrice de ce blog (2)

Si l'inventaire après décès a généralement perdu de son importance aujourd'hui, il apporte au chercheur, dans sa version manuscrite à la plume des minutes de notaires d'antan, une foule de détails précieux et minutieux sur les objets qui peuplaient les logis où les palais de nos ancêtres. Et par là même, la possibilité d'une tentative de reconstitution de la vie qu'ils y menaient.

Martine était férue de ces vieux inventaires qu'elle me fit découvrir.

Dans ses archives numériques et ses nombreuses photocopies papier, elle me lègue une belle récolte d'inventaires après décès des siècles passés qu'elle avait engrangés.

En matière de recherches dans les archives, d'histoire du livre et même d'usage de l'ordinateur Martine fut aussi pour moi une conseillère providentielle et je lui en rends hommage ici. Voici donc en résumé le sommaire inventaire après décès des compétences qu'elle m'aura fait partager et dont j'aurai hérité d'elle.

Pour plus de détails

https://www.chantecler-auxonne.net/2023/05/auxonne-inventaire-apres-deces-pour-chantecler-du-29-mai-2023-j-5276-apres-le-vote-negatif-fondateur.html

 À suivre...

Hommages à Martine créatrice de ce blog (2)
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Publié par Claude Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Actualité
29 mai 2023 1 29 /05 /mai /2023 09:53

 

 

Hommages à Martine créatrice de ce blog (1)

Martine nous a quittés le 16 mai dernier, vaincue par une maladie neurodégénérative. 

Depuis près de deux ans, j'étais à ses côtés pour lui permettre de faire vivre le présent blog dont elle fut la fondatrice.

Je suis confronté pour l'heure aux formalités administratives d'usage et en particulier à celles concernant l'avenir de ce blog que je m'attacherai à poursuivre en son nom comme elle me l'avait demandé.

Par ailleurs et compte  tenu du caractère personnel de ces hommages, j'ai jugé bon  de ne pas les publier directement sur le présent blog,  préférant renvoyer par un lien les lecteurs intéressés à mon blog personnel CHANTECLER d'où ils sont tirés.

Voici, pour commencer, le premier. D'autres devraient suivre.

 

https://www.chantecler-auxonne.net/2023/05/auxonne-chantecler-a-fait-silence-il-rechantera-du-21-mai-2023-j-5268-apres-le-vote-negatif-fondateur.html

Hommages à Martine créatrice de ce blog (1)
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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Actualité
3 janvier 2023 2 03 /01 /janvier /2023 15:46
Chantier du PORT-ROYAL (08-2010)

Chantier du PORT-ROYAL (08-2010)

AUXONNE, été 2010, Chantier du PORT ROYAL :

Des vestiges de fortifications mis au jour

Dans un article publié le 17 mai 2016 dans ce blog et intitulé

LA CONTREGARDE DU BASTION ROYAL

Martine SPERANZA annonçait sa conférence  intitulée de même

LA CONTREGARDE DU BASTION ROYAL

à l'Académie des Arts, des sciences et des  Belles Lettres de Dijon

Commission des antiquités et du patrimoine le 15 juin 2016

 

Cette conférence a fait depuis l'objet d'un article de Claude et Martine SPERANZA publié récemment dans le tome XLII des MÉMOIRES DE LA COMMISSION DES ANTIQUITÉS DU DÉPARTEMENT DE LA CÔTE-D'OR (CACO)

et intitulé LA CONTREGARDE DU BASTION ROYAL D'AUXONNE.

 

Pour d'évidentes raisons éditoriales, cet article ne peut être diffusé pour l'heure sur ce blog et nos lecteurs intéressés par sa lecture voudront bien s'adresser à leur libraire ou à leur bibliothèque.

 

Le présent article a donc pour simple but d'évoquer en bref les circonstances ayant présidé au travail archéologique officieux autant que bénévole mené par Claude et Martine SPERANZA au cours de l'été 2010 pour conserver la mémoire de la Contregarde du Bastion royal, aujourd'hui à moitié disparue ainsi que celle d'autres ouvrages de fortification ou d'hydraulique.

 

Le  PDF joint ci-dessous devrait permettre au lecteur de mieux situer le cadre de cette action au cours de l'été 2010

Claude SPERANZA

Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine dans fortifications  La Saône

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Fortifications La Saône
30 octobre 2022 7 30 /10 /octobre /2022 14:46
une foire en 1860.jpg

une foire en 1860.jpg

 

 

Quelques notes sur l'histoire de la GRANDE FOIRE D'AUXONNE

Dans l’Histoire d’Auxonne au Moyen-Âge (Dijon, 1961) de Pierre Camp, on découvre à la page 42, un paragraphe intitulé « Éveil commercial » dont nous citons une partie :

« Éveil commercial. Une ville aussi bien située, au croisement d’une artère fluviale et d’une grande route politique et stratégique voit éclore un mouvement commercial. N’eût-elle pas d’industrie propre, elle attire les marchands par son accès commode et la sécurité qu’elle leur assure à l’abri de ses remparts. Auxonne, jusqu’au début du XIVe siècle n’avait qu’un marché chaque lundi, fréquenté régulièrement par les paysans des environs (A.A. liasse 68). En 1319 le duc Eudes IV dota la ville de deux foires annuelles, l’une fixée au jeudi après l’octave de Pâques [N.D.L.R. : les huit jours qui suivent le dimanche de Pâques] et l’autre au jeudi après l’octave de la Saint-Denis [N.D.L.R. : fêtée le 9 octobre]; Chacune devait durer trois jours… »

 

L’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, E. Jobard, 1862) par Joseph Garnier donne, à partir de la page 319, le « TABLEAU DES FOIRES DU DÉPARTEMENT DE LA CÔTE-D’OR. Arrêté par M. le Préfet le 31 juillet 1850 et approuvé par le ministre de l’agriculture et du commerce le 3 septembre suivant et par des décrets postérieurs.»

On lit en page 320 : « Auxonne. 16 mars, 20 juin, lundi après le 1er dimanche de septembre, 3e lundi d’octobre, 22 décembre. »

 

L’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, E. Jobard, 1880) par Joseph Garnier donne, à partir de la page 426, le « TABLEAU DES FOIRES DU DÉPARTEMENT DE LA CÔTE-D’OR. Dressé en exécution de l’arrêté préfectoral du 16 juin 1876 »

Sur cette même page 426 on lit : « Auxonne. Le 1er vendredi de chaque mois, à part le mois d’octobre et le 3e lundi d’octobre. »

 

L’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, E. Jobard, 1887) par Joseph Garnier donne, à partir de la page 454, le « TABLEAU DES FOIRES DU DÉPARTEMENT DE LA CÔTE-D’OR »

Sur cette même page 454 on lit : « Auxonne. Le 1er vendredi de chaque mois et le premier vendredi de novembre. »

 

L’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, E.Jobard, 1900) par Joseph Garnier donne, à partir de la page 471, le « TABLEAU DES FOIRES DU DÉPARTEMENT DE LA CÔTE-D’OR. »

Sur cette même page on lit: « Auxonne. Le 1er vendredi de chaque mois et le dernier lundi d’octobre . »

Les mêmes dates sont retrouvées en page 470 de l’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, Jobard, 1912) par Charles ROYER avec une précision supplémentaire.

« Auxonne. Le 1er vendredi de chaque mois et le dernier lundi d’octobre (8 jours). »

Conclusion : Cette revue des annuaires permet d’affirmer que c’est en 1900 ou aux approches de 1900 que la date de la grand foire d’Auxonne a été définitivement fixée au dernier lundi d’octobre.

 

Pour conclure, nous citerons un article paru dans l’Écho bourguignon du 30 novembre 1864, sous la plume de Claude Pichard (1895-1883), et qui donne un aperçu de la Foire d’Auxonne 1864, empreint de nostalgie :

 

« Et je reviens humblement à notre dernière foire.

Après avoir disparu sur la fin de la semaine pour faire place à une pluie battante, le soleil, un magnifique soleil d’automne, nous est revenu radieux pour la journée du dimanche, dite journée des amoureux.

Hélas ! Malgré cette visite bienfaisante, j’ai vainement cherché, le lundi comme le dimanche, le dimanche comme le lundi, ma foire, ma vraie foire, la foire d’autrefois : cette animation bruyante ; cette foule épaisse et agitée s’épendant dans toutes les rues comme une mer houleuse et jusqu’aux remparts ; ce brouhaha, ces cris, ce tumulte, qui disent : nous faisons des affaires ; ces bruits de musiques, de cymbales, de tambours et de grosse caisse si discordants, mais aussi si mélodieux pour ces gens à ce intéressés ; ce monde de marchands ambulants et de saltimbanques, ces groupes de baraques en planches qui faisaient la joie de mes jeunes années. »

 

À la lumière des indications des annuaires figurant plus haut, nous pouvons affirmer que le lundi dont parle Claude Pichard est le troisième lundi d’octobre 1864, donc au vu du calendrier, le 17 octobre 1864.

 

À défaut d’image auxonnaise illustrant cette foire de 1864, nous avons diffusé une gravure non localisée susceptible d’inspirer l’imagination de nos lecteurs.

 

Martine SPERANZA

avec la collaboration active de Claude SPERANZA

 

 

 

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Commerce
11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 21:55
Claude-Xavier GIRAULT, avocat, archéologue et antiquaire
Claude-Xavier GIRAULT, avocat, archéologue et antiquaire

 Né à Auxonne le 5 avril 1764, Claude–Xavier Girault est le fils d’un médecin de l’Hôpital qui soigna les militaires malades pendant plus de quarante ans.

Après des études au Collège des Godrans de Dijon, il choisit la carrière d’avocat dans laquelle il fut reçu à 19 ans, mais son père préféra le pourvoir d’une charge de conseiller auditeur à la Cour des comptes de Bourgogne ; il y fut installé très jeune en 1786.

C’est à partir de cette date qu’il put s’appliquer à l’histoire et à l’archéologie, ses travaux de prédilection. Il concourut avec succès en 1788 au prix de l’Académie de Besançon sur le sujet « En quel temps le comté d’Auxonne et le ressort de Saint-Laurent furent-ils détachés de la province de la Franche-Comté pour être réunies partie à la cité et comté de Chalon, partie au duché de Bourgogne ? » Il devint alors membre de l’Académie de Besançon et de celle de Dijon.

En supprimant les cours des comptes, la Révolution arrête la carrière de Girault qui se retire à Auxonne et se consacre à diverses tâches, telles que l’assainissement des finances de l’Hôpital, le classement des archives, la constitution d’une bibliothèque publique, puis la gestion des affaires municipales.

Il fit la connaissance de Bonaparte, jeune lieutenant à l’École d’artillerie d’Auxonne, qui le nomma maire de la ville en 1801 ; il démissionna une fois sa tâche accomplie et s’installa à Dijon en 1811, comme avocat. C’est dans cette ville qu’il mourut le 5 novembre 1823.

Il fut inhumé à Fontaine -les-Dijon. Membre de nombreuses sociétés savantes, président de la Commission des antiquités de la Côte-d’Or, conservateur de la bibliothèque et du médailler de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, il effectua une multitude de travaux historiques dont beaucoup furent publiés. Doué d’un talent certain de classificateur, collectionneur, numismate, érudit, il s’intéressa surtout à l’histoire de la Bourgogne. Claude–Xavier Girault, homme de l’Ancien Régime, vécut une partie de sa vie au XIXe siècle. Il est une de ces anciennes figures originales d’antiquaires. Archéologue, historien, collectionneur et preneur de notes, mais aussi défenseur-militant du patrimoine : c’est lui qui acheta en 1821 pour qu’elles soient conservées, les deux chapelles du monastère des Feuillants à Fontaine-les-Dijon, qui servaient alors de forge et d’écurie.  

 

Martine SPERANZA

 

Dernières tribulations de Claude-Xavier GIRAULT

 

Dans le courant du mois dernier, sur la page facebook de notre bonne ville, un évènement était annoncé sous le titre alléchant : « Médiathèque : remuons nos méninges, trouvons-lui un nom ! »

Mais là où il y avait un hic, c’est que ladite médiathèque avait déjà été nommée officiellement, il y a 3 ans, en septembre 2019, par délibération du conseil municipal ayant fait l’unanimité des votes.

On veut aujourd’hui revenir sur la désignation alors choisie : « Médiathèque Xavier Girault »

Une « fantaisie » aussi saugrenue que coûteuse pour faire moderne et satisfaire à la manie des « marques » et des « logos » surtout juteuse pour les officines de communication !

Pas chouette pour la mémoire d’un véritable défenseur auxonnais du patrimoine écrit !

Cliquez sur Chantecler pour obtenir plus de détails,  dans notre blog du même nom, sur le fameux autant que fumeux remue-méninges du 6 octobre dernier qui devait être par ailleurs le théâtre d’une scène inattendue autant que mémorable.

 

 

Claude SPERANZA

 

 

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Galerie auxonnaise
6 octobre 2022 4 06 /10 /octobre /2022 22:08
Grosey ne fut jamais procureur impérial.jpg

Grosey ne fut jamais procureur impérial.jpg

 

Un duel à la loupe : BONAPARTE contre GROSEY (4)

 

Nous avions conclu le troisième article de notre série « Un duel à la loupe », en faisant mention, sans plus de précisions, d’un détail sujet à caution permettant, pour le moins, de douter de la réalité historique du duel Bonaparte-Grosey.

 

Ce détail rapporté par différentes gazettes et périodiques des années 1840 (entre autres : Le Spectateur de Dijon du 13 décembre 1843, L’Écho rochelais du 15 décembre 1843, L’Illustration du 13 janvier 1844, Le Moniteur Universel du 09 janvier 1844, le Nürnberger Kurier du 24 février 1844) et rapporté plus tard par Claude PICHARD et, jusqu’à nos jours, par divers auteurs, en voici la teneur :

« Lorsque Bonaparte fut arrivé au pouvoir Grosey [ndlr ou Grosset selon les versions], lui demanda un emploi. Sa requête contenait ce singulier passage : « Si tu ne me reconnais pas, tu te rappelleras du jeune dôlois qui t’as donné un coup d’épée sur le rempart d’Auxonne ». Bonaparte au lieu de se fâcher fit droit à la requête de Grosey [ndlr ou Grosset selon les versions] et le nomma procureur impérial à Béfort ».

Le hic dans cette affaire est que la réalité de cette prétendue nomination ne résiste pas à l’examen puisque de 1800 à 1813 on retrouve invariablement, dans les documents officiels, le dénommé Grosey en poste de juge à Lons-le-Saunier, au criminel (1800-1811) puis au civil (1812-1813)

En atteste l’excellent ouvrage collectif édité en 1991 par la Société d’émulation du Jura intitulé Dictionnaire biographique des administrateurs du JURA 1790-1800 en page 157 à l’article 286 Grosey Louis Denis Catherin (1750-1817)

Les almanachs impériaux (de 1805 à 1813 disponibles sur BnfGallica) consultés, démentent eux aussi formellement toute nomination de « procureur impérial à Béfort » qui aurait pu concerner ledit Grosey, et placent invariablement celui-ci à Lons-le-Saunier dans la fonction de juge au criminel, puis au civil.

En fait, Grosey avocat en parlement et homme de loi qui remplissait les fonctions d’accusateur public sous le Directoire au chef-lieu de son département, Lons-Le Saunier, fut sans doute « recyclé » en place, au moment du Consulat, comme tant d’autres en France, qui ne s’étaient jamais battus en duel avec Bonaparte…

 

Et puis, réflexion faite, ce « jeune dôlois » né en 1750 et qui avait donc 19 ans de plus que Bonaparte il n’était pas si jeune que ça autour de 1790, époque du duel supposé !

Il est encore plus difficile d’imaginer, une dizaine d’années plus tard, un magistrat, quinquagénaire ou presque, qui plus est dans la fonction d’accusateur public à Lons-le-Saunier, et visiblement soucieux de sa carrière,  interpellant  aussi cavalièrement le premier Consul.

 

L’anecdote est sans doute séduisante mais sa réalité historique semble s’évanouir, comme fumée au vent, à l’examen des archives

 

Fin de l'histoire

 

 

Martine SPERANZA avec la collaboration active de Claude SPERANZA

 

 

 

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte
28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 13:15

 

 

Le mobilier du lieutenant BONAPARTE, du « fripier » aux INVALIDES (1)

Mobilier Bonaparte au Musée de l'Armée.jpg

Mobilier Bonaparte au Musée de l'Armée.jpg

En 2017, nous avons publié une nouvelle édition du JOURNAL DE L’EXPOSITION « BONAPARTE À AUXONNE 1788-1988 »

Pour accéder à ce texte, cliquez sur

BONAPARTE A AUXONNE

version numérique du Petit Journal de l'exposition BONAPARTE A AUXONNE qui a eu lieu en 1988.

En page 12 de cette nouvelle édition, sous le titre

« ÉTAT DE CE QUI RESTE DU SEJOUR AUJOURD'HUI » nous écrivions :

« La chambre que Bonaparte occupa en 1791 dans le Pavillon de la Ville aux casernes, a été conservée avec sa cheminée et sa platine. Une table et deux chaises en bois, qui faisaient partie du mobilier, ont été retirées du Musée d'Auxonne où elles étaient en dépôt, en 1897 et données au Musée de l'Armée aux Invalides (lors de sa création) par leur propriétaire le lieutenant MOUTILLARD (héritier GAVET). Ce mobilier a été remplacé par des copies d'après les originaux. »

Notre lecteur aura bien compris que ces copies, réalisées au cours de la deuxième moitié du siècle dernier se trouvent actuellement dans la Chambre de BONAPARTE, au quartier du même nom.

Les originaux (ou du moins réputés tels) sont toujours aux Invalides et notre image du jour tirée du journal L’ILLUSTRATION du 3 juillet 1897, les montre tels qu’ils étaient à cette date.

Dans la suite de la présente série, qui sera réalisée avec la collaboration active de Claude SPERANZA, nous vous proposerons de suivre les péripéties du mobilier du lieutenant BONAPARTE, du « fripier » aux INVALIDES et nous ferons plus ample connaissance avec leurs divers acteurs.

 

Martine SPERANZA


 


 

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte

Auxonne : Histoire & Patrimoine

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  • : La Petite Fabrique de l’Histoire est le blog historique de Martine SPERANZA créé en 2011. Depuis juin 2021, elle s'était adjoint la collaboration de Claude SPERANZA, son mari. Après le décès de Martine survenu le 16 mai 2023, Claude s'efforcera de poursuivre l'activité de La Petite Fabrique de l’Histoire. Martine SPERANZA est auteure de diverses publications relatives à l'histoire locale.
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Barrage vers 1850Vue du barrage d'Auxonne vers 1850  par Charles-Edouard Rougeot - Huile sur toile - Collections du Musée Bonaparte à Auxonne - Photo B. François.

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