LES CADRANS SOLAIRES à AUXONNE
Jean Claude JEUNET (1781-1839) horloger
Auxonne, heure vraie, cadran solaire, méridienne, Jeunet, pendule mystérieuse
Notre villle est riche en cadrans solaires. Ils indiquent l'heure vraie du soleil et permettaient autrefois de règler l'heure des horloges. Nous avons recensé :
1 méridienne
7 cadrans solaires verticaux dont 2 disparus
1 cadran solaire horizontal
1 cadran solaire équatorial disparu
Pour localiser, voir et comprendre le fonctionnement de ces cadrans solaires
VOIR L'HEURE VRAIE DU SOLEIL en cliquant ICI
Cette fiche a paru dans le
BULLETIN DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES AUXONNE VAL DE SAONE
N° 16 avril 2013
On ne peut pas s'intéresser aux cadrans solaires qui s'exposent en ville sans évoquer la personnalité de Jean Claude JEUNET, horloger installé à Auxonne vers 1810. Il est né dans le Jura en 1781 à Foncine-le-Haut, villlage qui fournit en horloges et en horlogers toutes les régione de France. Il se marie à Thervay avec Claudine Gaiffe. En 1810 il prend la succession de Pierre Antoine Valby, horloger avec lequel il travaillait. Jean Claude Jeunet a deux filles : l'aînée Gabrielle est née en 1806, elle se marie en 1828 avec Joseph Bour, horloger à Gray ; leur fils est Edmond BOUR (1832-1866), célèbre mathématicien, titulaire de la chaire de Mécanique à l'Ecole Polytechnique. La cadette Adèle est née en 1810, elle est graveur et artiste en cheveux, profession très la mode à cette époque.
Jean Claude JEUNET est un horloger remarquable, inventeur d'une pendule mystérieuse : une boîte ronde surmontée d'une flèche qui se fixe parallèlement au mur et indique l'heure sur un cadran imaginaire. Cette pendule est décrite dans un article de Christian Girardot, paru dans la revue Horlogerie ancienne 1986, n° 20, p. 120-126.
Il est aussi cadranier, auteur du cadran solaire tracé sur la façade de sa boutique en 1826 SOL LUCET OMNIBUS, peut-être aussi du cadran solaire de l'Hôtel de Ville et de la méridienne du portail. Il est l'auteur de la méridienne de la Basilique de Gray, signée JEUNET AUXONNE 1836.
Il a fabriqué également des plaques déclinatoires destinées indiquer dans les nuits obscures la position topographique des villages autour d'Auxonne. Ces plaques, placées sur la terrasse de la Tour du Portail, servaient à localiser les incendies pour informer plus rapidement les secours
JEUNET est aussi mécanicien, chargé par la Ville de l'entretien des pompes élévatoires et de toutes les réparations complexes. En 1838 il achète une maison rue Lafayette pour y installer un vaste magasin d'horloger dont il dessine lui même la devanture. Il meurt subitement en 1839 à l'âge de 57 ans.
VOIR LE SUPPLEMENT EN CLIQUANT ICI
et vous découvrirez comment fonctionne cette pendule mystérieuse
en lisant l'article inédit de Claude SPERANZA
"LA FLECHE MYSTERIEUSE DE L'HORLOGER AUXONNAIS PERCEE A JOUR"
Sources
Archives municipales d'Auxonne L1 n° 2 Livre des dépenses
Claude GARINO, Cadrans solaires en Bourgogne - Editions de l'Armançon
Auguste GASSER, Les cadrans solaires en Bourgogne in Revue Bourgogne Tome 6-1918-19
Christian GIRARDOT, "Une pendule mystérieuse" article paru dans La Montre Française n° 34 en 1957 et repris dans Horlogerie ancienne n° 20 en 1986 p. 120-126
Texte : Martine Speranza pour "L'HEURE VRAIE DU SOLEIL" et la présentation,
Claude Speranza pour "La flèche mystérieuse de l'horloger auxonnais perçée à jour"
Dessins : Claude Speranza
Photographies : Martine Speranza
Fiche 009- 9 décembre 2013 auxonne-patrimoine.net © Martine Speranza