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19 avril 2024 5 19 /04 /avril /2024 11:40
Deux Dolois remarquables

Deux Dolois remarquables

1791 : Rencontres des frères BONAPARTE avec deux illustres Dolois (1)

En 2017, Martine, notre défunte épouse, avait publié une nouvelle édition de son JOURNAL DE L’EXPOSITION « BONAPARTE À AUXONNE 1788-1988 »

Pour accéder à ce texte, cliquez sur

BONAPARTE A AUXONNE

version numérique du Petit Journal de l'exposition BONAPARTE A AUXONNE qui a eu lieu en 1988.

En page 12 de cette nouvelle édition de son « Petit Journal de l'exposition de 1988 » Martine faisait un « ÉTAT DE CE QUI RESTE DU SEJOUR [DE BONAPARTE] AUJOURD'HUI » en ces termes :

« La chambre que Bonaparte occupa en 1791 dans le Pavillon de la Ville aux casernes, a été conservée avec sa cheminée et sa platine. Une table et deux chaises en bois, qui faisaient partie du mobilier, ont été retirées du Musée d'Auxonne où elles étaient en dépôt, en 1897 et données au Musée de l'Armée aux Invalides (lors de sa création) par leur propriétaire le lieutenant MOUTILLARD (héritier GAVET). Ce mobilier a été remplacé par des copies d'après les originaux. »

Dans notre série 1791 : Rencontres des frères BONAPARTE avec deux illustres Dolois qu'inaugure le présent article (qui aura une suite), nous aurons quelques occasions d'évoquer plus en détail la question de ce « mobilier ».

Avant d'entamer notre propos, il nous a semblé bon de justifier rapidement le titre  de cette série :

Au début de l'année 1791 Napoléon Bonaparte (1769-1821) revient d'un long séjour en Corse.

Il est accompagné de son jeune frère Louis (1778-1846), les frères logeront tous deux dans la chambre dont Martine parle plus haut.

Dans le même temps, ils feront connaissance avec deux Dolois qui comptaient dans le monde éditorial et académique d'alors. Ces Dolois, le lecteur les découvrira bientôt.

L'un d'eux visitera les deux frères dans leur chambre au cours de leur séjour à Auxonne.

De cette visite il rendra compte beaucoup plus tard dans une longue lettre manuscrite, sur un mode vivant et détaillé à Claude-Nicolas AMANTON (1760-1834), juriste érudit et maire d'Auxonne de 1805 à 1811.

Cette lettre (un brouillon sans doute), datée du 14 août 1821, est conservée à la médiathèque de Dole.

Son auteur est Joseph François-Xavier JOLY (1750-v.1844) dont la notice biographique figure en page 289 du Dictionnaire biographique du département du Jura de Max ROCHE et Michel Vernus, Lons-le-Saulnier 1996.

Dans cette notice on lit en particulier que Joseph François-Xavier JOLY ; éditeur et imprimeur de talent publia en 1790 la « Lettre de Bonaparte, venu à pieds d'Auxonne, à Mateo Butafuoco.. » 

Il est largement question de cette brochure dans la lettre manuscrite (ou son brouillon) assez bien lisible de Joseph François-Xavier JOLY.

Question aussi des frères Bonaparte, de leur chambre à Auxonne, et encore d'un autre Dolois remarquable dont nous reparlerons plus tard et qui figure aussi, aux pages 273 et 274, dans le du Dictionnaire biographique du département du Jura de Max ROCHE et Michel Vernus, Lons-le-Saulnier 1996.

Cet autre Dolois remarquable est l'abbé Antoine-François-Xavier JANTET (1747-1805), professeur au collège de Dole et mathématicien, sur qui, d'après la lettre manuscrite de JOLY, Napoléon BONAPARTE semble avoir fait grande impression.

Ne souhaitant pas lasser nos bienveillants lecteurs, et préférant l'original à la copie nous arrêterons ici notre propos en les renvoyant au PDF commenté de la longue lettre de JOLY que nous avons réalisé à leur intention et qui est en lien ci-dessous :

 

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Publié par Claude Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte
6 octobre 2022 4 06 /10 /octobre /2022 22:08
Grosey ne fut jamais procureur impérial.jpg

Grosey ne fut jamais procureur impérial.jpg

 

Un duel à la loupe : BONAPARTE contre GROSEY (4)

 

Nous avions conclu le troisième article de notre série « Un duel à la loupe », en faisant mention, sans plus de précisions, d’un détail sujet à caution permettant, pour le moins, de douter de la réalité historique du duel Bonaparte-Grosey.

 

Ce détail rapporté par différentes gazettes et périodiques des années 1840 (entre autres : Le Spectateur de Dijon du 13 décembre 1843, L’Écho rochelais du 15 décembre 1843, L’Illustration du 13 janvier 1844, Le Moniteur Universel du 09 janvier 1844, le Nürnberger Kurier du 24 février 1844) et rapporté plus tard par Claude PICHARD et, jusqu’à nos jours, par divers auteurs, en voici la teneur :

« Lorsque Bonaparte fut arrivé au pouvoir Grosey [ndlr ou Grosset selon les versions], lui demanda un emploi. Sa requête contenait ce singulier passage : « Si tu ne me reconnais pas, tu te rappelleras du jeune dôlois qui t’as donné un coup d’épée sur le rempart d’Auxonne ». Bonaparte au lieu de se fâcher fit droit à la requête de Grosey [ndlr ou Grosset selon les versions] et le nomma procureur impérial à Béfort ».

Le hic dans cette affaire est que la réalité de cette prétendue nomination ne résiste pas à l’examen puisque de 1800 à 1813 on retrouve invariablement, dans les documents officiels, le dénommé Grosey en poste de juge à Lons-le-Saunier, au criminel (1800-1811) puis au civil (1812-1813)

En atteste l’excellent ouvrage collectif édité en 1991 par la Société d’émulation du Jura intitulé Dictionnaire biographique des administrateurs du JURA 1790-1800 en page 157 à l’article 286 Grosey Louis Denis Catherin (1750-1817)

Les almanachs impériaux (de 1805 à 1813 disponibles sur BnfGallica) consultés, démentent eux aussi formellement toute nomination de « procureur impérial à Béfort » qui aurait pu concerner ledit Grosey, et placent invariablement celui-ci à Lons-le-Saunier dans la fonction de juge au criminel, puis au civil.

En fait, Grosey avocat en parlement et homme de loi qui remplissait les fonctions d’accusateur public sous le Directoire au chef-lieu de son département, Lons-Le Saunier, fut sans doute « recyclé » en place, au moment du Consulat, comme tant d’autres en France, qui ne s’étaient jamais battus en duel avec Bonaparte…

 

Et puis, réflexion faite, ce « jeune dôlois » né en 1750 et qui avait donc 19 ans de plus que Bonaparte il n’était pas si jeune que ça autour de 1790, époque du duel supposé !

Il est encore plus difficile d’imaginer, une dizaine d’années plus tard, un magistrat, quinquagénaire ou presque, qui plus est dans la fonction d’accusateur public à Lons-le-Saunier, et visiblement soucieux de sa carrière,  interpellant  aussi cavalièrement le premier Consul.

 

L’anecdote est sans doute séduisante mais sa réalité historique semble s’évanouir, comme fumée au vent, à l’examen des archives

 

Fin de l'histoire

 

 

Martine SPERANZA avec la collaboration active de Claude SPERANZA

 

 

 

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte
28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 13:15

 

 

Le mobilier du lieutenant BONAPARTE, du « fripier » aux INVALIDES (1)

Mobilier Bonaparte au Musée de l'Armée.jpg

Mobilier Bonaparte au Musée de l'Armée.jpg

En 2017, nous avons publié une nouvelle édition du JOURNAL DE L’EXPOSITION « BONAPARTE À AUXONNE 1788-1988 »

Pour accéder à ce texte, cliquez sur

BONAPARTE A AUXONNE

version numérique du Petit Journal de l'exposition BONAPARTE A AUXONNE qui a eu lieu en 1988.

En page 12 de cette nouvelle édition, sous le titre

« ÉTAT DE CE QUI RESTE DU SEJOUR AUJOURD'HUI » nous écrivions :

« La chambre que Bonaparte occupa en 1791 dans le Pavillon de la Ville aux casernes, a été conservée avec sa cheminée et sa platine. Une table et deux chaises en bois, qui faisaient partie du mobilier, ont été retirées du Musée d'Auxonne où elles étaient en dépôt, en 1897 et données au Musée de l'Armée aux Invalides (lors de sa création) par leur propriétaire le lieutenant MOUTILLARD (héritier GAVET). Ce mobilier a été remplacé par des copies d'après les originaux. »

Notre lecteur aura bien compris que ces copies, réalisées au cours de la deuxième moitié du siècle dernier se trouvent actuellement dans la Chambre de BONAPARTE, au quartier du même nom.

Les originaux (ou du moins réputés tels) sont toujours aux Invalides et notre image du jour tirée du journal L’ILLUSTRATION du 3 juillet 1897, les montre tels qu’ils étaient à cette date.

Dans la suite de la présente série, qui sera réalisée avec la collaboration active de Claude SPERANZA, nous vous proposerons de suivre les péripéties du mobilier du lieutenant BONAPARTE, du « fripier » aux INVALIDES et nous ferons plus ample connaissance avec leurs divers acteurs.

 

Martine SPERANZA


 


 

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte
15 septembre 2022 4 15 /09 /septembre /2022 18:47

 

Un duel à la loupe : BONAPARTE contre GROSEY (3)

Le rempart du Cygne Théâtre d'un duel .jpg

Le rempart du Cygne Théâtre d'un duel .jpg

Dans notre précédent article nous faisions part des premiers résultats de notre recherche de traces imprimées du duel « auxonno-dolois » Grosey-Bonaparte.

La première piste suivie dans cette recherche sur les traces du Commandant Bois nous avait malheureusement conduit à une impasse

Un duel à la loupe: BONAPARTE contre GROSEY (2)

 

Aujourd’hui c’est justement un Auxonnais, Claude PICHARD, qui pourrait nous tirer d’embarras en nous conduisant à une source imprimée doloise dont l’étude fera l’objet du présent article.

Dans son ouvrage Napoléon Bonaparte à Auxonne (Auxonne, 1857) Claude Pichard écrit en page 34 la note suivante qui occupe une grande partie de la page :

« Ajoutons ici la notice suivante recueillie par le savant bibliothécaire de Dole, M. Pallu, et insérée dans l'Album Dolois du dimanche 3 décembre 1843 ? : Louis-Denis-Catherin Grosey, né à Dole le 25 novembre 1750, ancien président dutribunal civil de Lure, mort à Crissey près Dole, en 1817, avait eu dans sa jeunesse ungoût très-vif pour faire des armes ; aussi avait-il la réputation d'un bretteur. Un jour qu'il était à Auxonne, il se prit de querelle avec Bonaparte et se battit en duel avec lui. Lorsque Bonaparte fut arrivé au pouvoir, Grosey lui demanda un emploi. Sa requête contenait ce singulier passage : Si tu ne me reconnais pas, tu te rappelleras du jeune Dolois qui t'a donné un coup d'épée, sur le rempart du Cygne à Auxonne. — Bonaparte, au lieu de se fâcher, fit droit à la requête de Grosey et le nomma procureur impérial à Béfort. »

 

Nos lecteurs pourront lire eux-mêmes, dans sa forme originale « la notice suivante recueillie par le savant bibliothécaire de Dole, M. Pallu, et insérée dans l'Album Dolois du dimanche 3 décembre 1843 ? » sur le PDF ci-dessous réalisé à leur intention.

Ils comprendront le point d’interrogation ajouté par Claude Pichard derrière la date. Renseignements pris, cet album dolois est bien de 1843

À noter que Claude Pichard ajoute au texte du « savant bibliothécaire de Dole, M. Pallu » un détail de son cru précisant à propos de rempart qu’il s’agit du « rempart du Cygne » (Rappelons que Bois citant Coston parlait déjà de « rempart du Signe » qui est en fait le même lieu puisque les deux orthographes coexistent)

Outre qu’il modifie, sans mentionner le fait, le texte sur lequel il appuie ses affirmations, Pichard n’instruit par ailleurs aucunement le lecteur de la raison et de l’origine de cette modification.

Dans une note en bas de page de son Napoléon de sa jeunesse (Paris, Ollendorf, 1907) Frédéric MASSON juge sévèrement les oeuvres de Claude Pichard en ces termes (note en bas de la page 177) :

« (1) Monsieur Pichard, maire d’Auxonne, qui a publié une brochure Napoléon Bonaparte à Auxonne (1ère édition Auxonne 1847, in-8 de 96 pages 2ème édition Auxonne 1857, in-16 de 100 pages), fait preuve des meilleures intentions mais manque absolument de critique et accepte sans contrôle toutes les légendes [...] »

Sans adhérer pleinement à ce jugement sévère émis par Frédéric MASSON, on est fondé à regretter que ce détail « rempart du Cygne » ait été ajouté par Claude PICHARD sans autre précision.

Notons par ailleurs que nombre de gazettes, autour de 1843, avant l’Album dolois ou après, publièrent en substance le même texte mais sans jamais parler du « rempart du Cygne ».

Citons, entre autres, à ce propos :

Le Spectateur de Dijon du 13 décembre 1843, L’Écho rochelais du 15 décembre 1843, L’Illustration du 13 janvier 1844, Le Moniteur Universel du 09 janvier 1844, le Nürnberger Kurier du 24 février 1844

Ce détail « tombé du ciel » ajouté par Claude Pichard, ainsi qu’un autre détail sujet à caution présent dans toutes ces publications, permettent de douter de la réalité historique de ce duel.

La suite dans un prochain article...

 

 

Martine SPERANZA avec la collaboration active de Claude SPERANZA

 

 

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte
7 septembre 2022 3 07 /09 /septembre /2022 13:03

 

 

Un duel à la loupe : BONAPARTE contre GROSEY (2)

Scène d'un duel de légende.jpg

Scène d'un duel de légende.jpg

Comme nous l’avions mentionné dans notre précédent article, les références imprimées relatives à un duel Bonaparte-Grosey sont très nombreuses.

Un duel à la loupe: BONAPARTE contre GROSEY (1)

Nous en avons consulté de nombreuses, mais précisons qu’aucune de celles-ci n’était antérieure à 1840.

Il semblerait donc qu’un demi-siècle ait passé avant qu’une publication imprimée fasse mention de ce duel dont les protagonistes étaient morts depuis longtemps : Bonaparte en 1821 et Grosey en 1817 !

À tout seigneur, tout honneur ! Commençons modestement par citer une petite brochure publiée justement par un dolois.

On la doit à Julien Feuvrier alors qu’il était archiviste de la ville de Dole : FEUVRIER J., Napoléon Bonaparte à Dole, Paris, Champion, 1911 (disponible sur Gallica).

En page 6 de sa brochure, Feuvrier cite, parmi les Dolois que Bonaparte eut à connaître, deux de ses supérieurs au Régiment de la Fère à Auxonne : les capitaines « Jacques-Philippe-François Masson d’Authume » et « Claude-Joseph de Malet […] frère du général célèbre par ses conspirations contre Napoléon en 1808 et 1812 »

Et à propos de ces deux Dolois, il en ajoute un troisième en note, en bas de la même page.

Voici le texte de cette note : « le lieutenant Bonaparte eut occasion de connaître un autre Dolois, Denis Grosey, qui, dit-on, le blessa en duel d’un léger coup d’épée (M. BOIS Napoléon Bonaparte lieutenant d’artillerie à Auxonne, paris, Flammarion, s.d.) »

Précisons que l’ouvrage de Maurice Bois que cite Feuvrier parut en 1898.

Arrêtons nous à présent un moment sur cet ouvrage et son auteur.

Le Chef de bataillon Maurice Bois, ancien professeur-adjoint de géographie à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, est l’auteur de cet excellent ouvrage rédigé alors qu’il était en garnison à Auxonne au 10ème de ligne à la caserne Chambure (actuel Quartier Bonaparte depuis la fin des années 1930).

Et revenons à notre duel ! Aux pages 119 et 120 de son ouvrage, Bois évoque un différend entre Napoléon Bonaparte et le « lieutenant Belly de Bussy logé au-dessous de Napoléon Bonaparte [et qui] sonnait du cor au point d’assourdir ce dernier ». Différend, qui sans l’arbitrage des « camarades » aurait pu avoir un duel pour conséquence. Et qui nous ramènera au duel avec Grosey

En effet, passant d’un duel évité à un duel hypothétique, Bois renvoie en page 120 à une note en bas de page concernant un autre duel : « 1. Coston. Napoléon Bonaparte se battit en duel, avec un Dôlois nommé Denis Grosey, sur le rempart situé derrière la Tour du Signe. Bonaparte reçut un léger coup d’épée ».

Un aperçu en PDF du lieu du duel sur fond de plan-relief

Comme nous l’avons noté plus haut, c’est précisément à la note de Bois que fait référence Feuvrier  pour évoquer le duel de Bonaparte avec le Dolois Grosey, sans toutefois préciser le lieu.

Nos lecteurs pourront confronter les écrits des deux auteurs dans le PDF qui suit.

Restait à consulter l’ouvrage du Baron Coston Biographie des premières années de Napoléon, Bonaparte, Paris et Valence, 1840 pour vérifier la pertinence de la note du Chef de bataillon Maurice Bois. L’ouvrage de Coston est sur Gallica, vous pourrez vous-même vérifier !!

Après examen attentif, il semble bien que le Baron Coston n’ait jamais fait mention de ce duel dans son ouvrage de 1840 !

Il nous faudra donc rechercher ailleurs d’autres mentions de ce duel dans d’autres textes et nous n’y manquerons pas dans nos prochains articles !

 

Martine SPERANZA avec la collaboration active de Claude SPERANZA

 

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte
4 septembre 2022 7 04 /09 /septembre /2022 16:58

 

 

 

 

Un duel à la loupe: BONAPARTE contre GROSEY (1)

 

 

 

 

 

Le duel Bonaparte-Grosey (gravure apocryphe).jpg

Le duel Bonaparte-Grosey (gravure apocryphe).jpg

Dans notre article du 11 septembre 2017 intitulé

 

« BONAPARTE À AUXONNE Passé, Présent...Avenir »  (Cliquer sur ce titre)

nous écrivions :

     « Notre blog vous propose une nouvelle version du Journal de l’exposition de 1988 [relatif au séjour de Napoléon Bonaparte à Auxonne de 1788 à 1791] ; c’est le même texte, mais les illustrations sont cette fois en couleurs et ce document de 13 pages vous est proposé au format pdf

Vous pourrez ainsi, grâce à ces documents, connaître les détails du séjour et l’empreinte  qu’il a imprimée dans la mémoire de la ville. Par la suite nous actualiserons ces connaissances  par la publication de nouveaux articles en approfondissant certains aspects. »

 

Nous avons depuis publié une suite intitulée

 

« BONAPARTE  A  AUXONNE ... suite 1- Dans le cercle de ses amis » (Cliquer sur ce titre)

   

Aujourd’hui, à l’approche des journées du patrimoine 2022, nous avons jugé opportun de contribuer à l’histoire du séjour de Napoléon Bonaparte à Auxonne de 1788 à 1791, en apportant un éclairage inédit et rigoureusement documenté sur un épisode souvent rapporté dans de nombreux écrits, mais dont il semble que le fondement historique reste encore à établir : le duel Bonaparte-Grosey.

 

Cette publication, réalisée avec la collaboration active de Claude SPERANZA, paraîtra incessamment dans les pages de ce blog

 

Martine SPERANZA

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte
19 septembre 2019 4 19 /09 /septembre /2019 17:48

 

A LIRE EN PREMIER

 

                            J'ai déjà publié sur ce blog un article intitulé

 

CLIQUEZ ci-dessous

BONAPARTE A AUXONNE

 

version numérique du Petit Journal de l'exposition BONAPARTE A AUXONNE

qui a eu lieu en 1988.

 

Depuis j'ai pu approfondir mes recherches sur le séjour de Bonaparte à Auxonne, notamment sur la véracité des informations  transmises par la tradition orale.

Je suis aujourd'hui en mesure de partager le résultat de ces nouvelles recherches :

 

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BONAPARTE  A  AUXONNE ... suite 1- Dans le cercle de ses amis

 

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BONAPARTE à Auxonne ... suite 1

La création en janvier 1757 d'un nouveau bataillon du Royal-Artillerie implique la formation, quelques mois plus tard, d'une sixième Ecole de l'Artillerie à Auxonne. En 1765 les sept brigades de l’artillerie de terre du Corps-Royal sont converties en un nombre équivalent de régiments portant le nom des villes où ils ont leurs écoles : La Fère, Metz, Besançon, Grenoble, Strasbourg, Auxonne et Toul.

Plan et vue d'Auxonne par Joseph ANTOINE - 1764 - Cazernes détails

Plan et vue d'Auxonne par Joseph ANTOINE - 1764 - Cazernes détails

EPISODE 1 - 1775

Le Régiment de Grenoble du Corps royal de l’artillerie arrive en garnison à Auxonne le 20 septembre 1769. Dominique Renaud fait partie de l’état-major, il occupe le poste de Trésorier.

Le 15 septembre 1775 son Régiment quitte Auxonne pour aller en garnison à Strasbourg, mais sans lui, car le 18 septembre Dominique Renaud se marie avec Jeanne Lucant. Elle a 22 ans, c'est la fille d’un marchand drapier auxonnais, lui a 39 ans, c'est le fils d’un architecte de Nancy.

Après le mariage, il rejoint  son régiment, laissant sa femme à  Auxonne.

Madame Renaud restera sans nouvelles de son mari pendant 17 ans.

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EPISODE 2 - 1783

Jean-Marin Naudin (1736-1805) Commissaire des guerres

Il est né en 1736 à Bagneux, banlieue de Paris, fils de vigneron. D’abord conducteur de charrois et garde magasin d’artillerie, puis garde général en Corse en 1770, puis  Commissaire des guerres et du Corps royal de l’artillerie toujours en Corse. Il arrive à Auxonne en octobre 1783 avec le titre de Commissaire des guerres (fonction d' intendant militaire) :

  Il doit gérer l'intendance de l’Arsenal de construction, de l’Ecole et le Régiment d’artillerie (900 hommes et une centaine d’officiers) et de la Compagnie d’ouvriers ; surveiller le magasin des vivres dont la construction se termine en 1784, l’hôpital militaire, le logement et le passage des troupes, passer la revue des officiers, régler les questions militaires qui concernent à Auxonne l’Intendance de Bourgogne.

Sa fonction lui donne droit à une importante indemnité de logement, il s’installe dans un appartement privé situé Grande rue, dans lequel il a ses bureaux et son personnel, un secrétaire et un ou deux aides.

Il s’est marié en 1782 quand il était à Bastia, avec la fille d’un lieutenant colonel de l’artillerie corse, Virginie Terrot-Lavalette, originaire de Pont-en-Royans dans l’Isère. Elle a 29 ans et  Jean-Marin 46 ans

Madame Naudin ne vient pas habiter Auxonne avec son mari. On remarque que l’état de célibataire géographique ne date pas d’aujourdhui.

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EPISODE 3 - 1787

Jean Baptiste Felix de Manscourt (1749-1824)

Jean Baptiste Felix de Manscourt (1749-1824)

Jean-Baptiste Félix MANSCOURT  (1749-1824)  Général

de son nom de Manscourt du Rozoy, c’est le fils d’un avocat au Parlement de Paris, écuyer, trésorier de S.A. le prince de Conty.

Elève artilleur, lieutenant en second au Régiment de La Fère en 1768, lieutenant en premier en 1771, il obtient la commission de capitaine en 1779. Détaché à  la manufacture d’armes de Maubeuge en 1783, puis à Douai en 1786,  il revient au Régiment de La Fère en 1787. Venant de Fougères il arrive à Auxonne en décembre 1787, avec ce Régiment après 44 jours d’étape, capitaine à la tête d’une Compagnie de sapeurs. En 1788 il commande la Compagnie de bombardiers de Manscourt.

Il est marié depuis 1781 avec Jeanne Marie Bourdelois, fille d’un procureur général en la Cour des monnaies à Paris. Il a 32 ans, elle a 16 ans.

En 1787 le capitaine Manscourt s’installe à Auxonne, avec ou sans sa femme ?

Mais nous savons qu’en 1789 Madame de Manscourt du Rozoy décide d’émigrer … sans son mari.

Carnet de la  Sabretache La carrière du général Manscourt Troisième série volume 2 1914-1919 pp.706-709 Portrait

 

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EPISODE 4 – 1788

Bonaparte arrive à Auxonne dans la première quinzaine de juin 1788, rentrant d’un congé de semestre en Corse. Il est lieutenant en second au Régiment de La Fère, Compagnie de bombardiers de La Goshyère. Il a 19 ans.

La tradition orale transmise par les historiens locaux du 19e siècle et par les premiers biographes de Napoléon nous apprend que Bonaparte était reçu dans différentes maisons d'Auxonne.

La chambre de Bonaparte à Auxonne par François Flameng (1856-1925)

La chambre de Bonaparte à Auxonne par François Flameng (1856-1925)

Les protagonistes sont maintenant installés sur le petit théâtre de la vie auxonnaise. A partir de là chacun va organiser sa vie selon sa carrière, ses aspirations et selon le hasard des rencontres

 

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1789  C’est la Révolution. La situation matérielle, puis politique, civile et militaire, religieuse et morale devient une sorte de chaos qu’on tente d’organiser, dans un climat d’incertitude et d’insécurité.

Calendrier révolutionnaire pour 1793 et 1794 - Musée Bonaparte Auxonne

Calendrier révolutionnaire pour 1793 et 1794 - Musée Bonaparte Auxonne

Parmi les nombreuses lois promulguées par l'Assemblée nationale à cette époque, la loi du 20 septembre 1792 concerne nos protagonistes.

" L’Assemblée nationale considérant combien il importe de faire jouir les Français de la faculté du divorce, qui résulte de la liberté individuelle dont un engagement indissoluble serait la perte ; considérant que déjà plusieurs époux n’ont pas attendu  pour jouir des avantages de la disposition constitutionnelle, suivant laquelle le mariage n’est qu’un contrat civil, que la loi eût réglé le mode et les effets du divorce, décrète qu’il y a urgence.

L’Assemblée nationale, après avoir décrété l’urgence, décrète sur les causes, le mode et les effets du divorce, ce qui suit …"

La loi de 1792 permettait la dissolution du mariage par consentement mutuel des deux époux, par simple allégation par l'un d'eux, d'une incompatibilité  d'humeur et de caractère et pour sept motifs déterminés :  la démence, la folie ou la fureur ; la condamnation d'un des époux à une peine afflictive ou infamante ; les sévices ou les mauvais traitements ; le dérèglement des mœurs ; l'abandon  depuis deux ans au moins ; l'absence d'un  des époux, sans nouvelles, depuis cinq ans au moins ; et l'émigration.

Le trait frappant de cette loi est l'égalité  qu'elle instaure entre les deux sexes : elle donne aux deux époux, de façon identique, le droit d'obtenir le divorce.

Les frais des procédures demandées par la loi de 1792 étaient en outre négligeables.

Les divorces par consentement mutuel et pour incompatibilité  d'humeur et de caractère étaient soumis à une "assemblée de famille", en principe une assemblée de parents, voisins ou alis des époux. Les demandes en divorce fondées sur un des motifs déterminés étaient jugées par un "tribunal de famille" dont les arbitres étaient en principe des parents ou amis des deux époux.

Sources  : Phillips, Roderick G. Le divorce en France à la fin du 18e siècle. In Annales Economies, Sociétés, Civilisations 34e année N.2 1979 pp.385-398

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EPISODE 1 - suite

Jeanne Lucant, épouse de Dominique Renaud, divorce le 18 juin 1793 à Auxonne, au motif que son mari est absent depuis 17 ans.

Portefeuille brodé offert à Madame Renaud par Bonaparte Musée Bonaparte Auxonne

Portefeuille brodé offert à Madame Renaud par Bonaparte Musée Bonaparte Auxonne

EPISODE 2 – suite

Jean-Marin Naudin, époux de Virginie Terrot-Lavalette, divorce le 10 novembre 1793, à Besançon où il a été nommé commissaire ordonnateur. Sa femme a refusé d'assister au tribunal de famille

Il revient à Auxonne, car il a été oublié dans la réorganisation du 16 juin 1793, il proteste, chacun vante ses talents et son civisme. Il attendra jusqu’au 25 mars 1794 pour être remis en activité, à Paris, puis en Italie sur la demande de Bonaparte, puis en Corse, puis à Bayonne et de nouveau en Corse.

Le 18 mars 1798, il se marie avec Jeanne Lucant à Auxonne. En 1808 il est toujours en poste à Bastia et demande pour des raisons de santé à revenir à Paris, sollicitant une place de commissaire ordonnateur aux Invalides. Mais il sera nommé à Caen, où il mourra le 4 juillet 1805 à l’âge de 69 ans. Sa femme devenue veuve quittera Caen pour s’installer à Dijon, rue Rameau où elle mourra le 6 novembre 1829 à l’âge de 79 ans.

Les liens d’amitié entre Bonaparte et Naudin, et entre Bonaparte et Mme Renaud nous sont connus par la tradition, mais aussi par deux lettres échangées entre eux :

Lettre du 27 juillet 1791  - A Naudin,  de Valence

… Mes respects à Mme Renaud et à M. De Goy, j’ai porté un toast aux patriotes d’Auxonne lors du banquet du 14. Ce régiment-ci est très sûr : les soldats, sergents et la moitié des officiers. Il y a deux places vacantes de capitaine.

Respect et amitié VS Buonaparte

Le sang méridional coule dans mes veines avec la rapidité du Rhône. Pardonnez donc si vous prenez de la peine à lire mon griffonnage…

Lettre de Naudin au Premier Consul (24-12-1800) lors de l’attentat de la machine infernale

Agréez je vous prie mon compliment bien sincère et celui de ma femme pour la conservation de vos jours dans les derniers dangers qu’ils viennent de courir et qui ont mis aussi la République près de sa perte ; nous en rendons de bien bon cœur nos actions de grâce au ciel.

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EPISODE 3 - suite

Jean-Baptiste Felix Manscourt, époux de Jeanne Marie Bourdelois, divorce à Auxonne le 22 décembre 1793 au motif avéré de l’émigration de l’épouse.

Jean-Baptiste Manscourt aura une vie bien mouvementée. Après avoir commandé l’artillerie de Philippeville, de Sarrelouis, il est promu chef de bataillon, puis général de brigade le 5 août 1793. Puis il est suspendu, mais parvient à se faire réintégrer.

C’est alors qu’il se marie, le 25 décembre 1793 avec Pierrette Chavant, fille d’un huilier d’Auxonne. Le 10 novembre 1794 un autre acte du registre d’état-civil nous renseigne sur les conditions un peu rocambolesques de la vie privée du général Manscourt. Les parents « voulant satisfaire aux cris de leur conscience, rendre hommage à la vérité et donner le nom et l’état aux enfants qu’ils ont eu de leur union qui a précédé leur mariage légitime » ont déclaré que :

Philiberte  présentée à l’Hôpital général de Dijon le 28 mai 1791 par billet de M. Chartraire et baptisée le même jour …

Françoise Josephine née le 1er  octobre 1792 et baptisée le lendemain en la commune de Vedette Républicaine, district de Roc Libre, département des Ardennes sous le nom de fille de Joseph  Ducros absent, et de Marie Claude Combette porteuse de l’enfant …

sont leurs véritables enfants qu’ils ont eu avant leur mariage ; que ce n’est que l’effet d’une fausse honte qui les a déterminés à les faire baptiser sous le nom de père et mère inconnus ou empruntés, d’une manière néanmoins à les reconnaître sans équivoque et à pouvoir les reprendre sous leur puissance paternelle et maternelle aussitôt que les circonstances le leur permettront comme ils l’ont fait, que même lors de leur mariage ils les avaient déjà sous leur pouvoir et en leur domicile en cette commune …

D’autres enfants naîtront à Auxonne

Félicitée Hyacinthe Soulange  née le 22 Floréal An 4 (10 mai 1796)

Jeanne Marie née le 11messidor an 5 (29 juin 1797) (meurt l’année suivante)

Joseph François Xavier Catherine né le 20 Brumaire an 11 (11 novembre 1802)

 Après plusieurs mois de campagne en Belgique et en Hollande, le général Manscourt apprend qu’il n’est pas compris dans l‘ organisation des états-majors du 13 juin 1795 et accepte de rétrograder, car il veut rester dans l’artillerie. Il est chargé de l’inspection des forges de la Moselle en 1795. Quand la loi du 7 octobre 1795 lui permet de retrouver ses fonctions d’officier général, il informe le ministre que sa situation ne lui permet pas de les accepter, « il a perdu tout son bien et à la suite de ses disgrâces successives il s’est vu dans l’obligation de vendre ses équipages à vils prix. Tout ce qu’il désire c’est de ne pas abandonner sa femme et ses deux enfants et d’avoir une inspection des forges ou une direction d’arsenal ». Il est nommé directeur de l’arsenal d’Auxonne le 17 janvier 1796. Mais sa carrière ne s’arrête pas là, car  le 17 décembre suivant il est envoyé à l’armée d’Italie pour commander l’artillerie et retrouve son grade d’officier général, grâce à Bonaparte qui le fait reconnaître comme général de brigade au moment où il va s’embarquer pour l’Egypte. Il commande la place d’Alexandrie sous Kléber ; rapatrié d’Egypte en France en mars 1799, pour des raisons de santé, Manscourt est fait prisonnier en mer  par l’ennemi et emmené en captivité au royaume de Naples avec deux compatriotes, le Général Dumas et le minéralogiste de Dolomieu.

Alexandre Dumas  raconte longuement cet épisode dans ses mémoires : son père  décide de partir d’Alexandrie pour la France  à bord de la « Belle Maltaise », voilier rapide affrété par lui au capitaine Félix, avec seulement 10 canons ; il offre le passage au général d’artillerie de Manscourt du Rozoy (1749-1824) et à Déodat de Grater de Dolomieu (1715-1801, minéralogiste qui donna son nom à la dolomie, roche sédimentaire), mais il est fait prisonnier de guerre à Tarente où il avait relâché pour cause de tempête « avec des creux de 10 mètres », fin mars 1799 . Emprisonné à Brindisi, puis à Messine, où on tente de l’empoisonner avec des biscuits trempés dans du vin, il sera remis en liberté le 5 avril 1801 avec ses deux compatriotes, Dolomieu et Manscourt.

A son retour en France, Manscourt est admis à la retraite le 1er septembre 1802. Il s’installe à Auxonne rue du Chénois. Sa femme Pierre Chavant meurt en 1820 et le général Manscourt en 1824.

                                                                          Martine SPERANZA

Prise d'Alexandrie 1er juillet 1798 - in Histoire populaire de la France T. 4 - Ch. Lahure

Prise d'Alexandrie 1er juillet 1798 - in Histoire populaire de la France T. 4 - Ch. Lahure

                                                                                           A  SUIVRE ...

Sources :

Chuquet Arthur La jeunesse de Napoléon, Paris 1898 T. 1 -

Archives départementales  diverses pour l'état-civil et les sites Geneanet  et Cercle généalogique de la Côte-d'Or pour des  recherches généalogiques supplémentaires.

Mots-clés : Napoléon Bonaparte, Napoléon 1er, Révolution française (1789-1799), loi sur le divorce 1792, Royal-Artillerie, Auxonne, vie de garnison

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte
11 septembre 2017 1 11 /09 /septembre /2017 16:17

Passé, présent ... Avenir ?

 

 

  Le 19 juin 1988 la ville d’Auxonne commémorait le bicentenaire du séjour de Bonaparte à l’Ecole Royale d’Artillerie d’Auxonne. J’avais eu  la mission de réaliser pour le Musée Bonaparte une exposition historique qui dura tout l’été et qui connut un grand succès.

Un Journal de l’exposition  "Bonaparte à Auxonne"  fut imprimé et vendu, il faisait le point sur le séjour de Bonaparte dans nos murs et sur les traces qu’il a laissées dans l’histoire et la mémoire locale.

 

 1788-1791 Ce séjour dura 19 mois, car il fut entrecoupé d’un long congé que Bonaparte passa en Corse, son île natale. Napoléon Bonaparte est alors un jeune homme de 19 ans qui arrive comme lieutenant en second  au Régiment de la Fère et pour apprendre le métier d’artilleur à l’Ecole d’Auxonne.

 

    Le Musée Bonaparte situé au Château dans la Tour Notre-Dame a fermé en  2012 pour être transféré et réorganisé dans des locaux mieux adaptés. Depuis, le temps a passé sans qu’un projet prenne forme officiellement, et l’on peut s’en inquiéter.

   Pour ajouter une pierre à ce nouvel édifice, notre blog vous propose une nouvelle version du Journal de l’exposition de 1988 ; c’est le même texte, mais les illustrations sont cette fois en couleurs et ce document de 13 pages vous est proposé au format pdf, donc téléchargeable en CLIQUANT sur le lien ci-dessous :

 

  JOURNAL DE L'EXPOSITION  Bonaparte  à Auxonne 1788-1988

2017 Nouvelle édition   

 

   Vous pourrez ainsi, grâce à ces documents, connaître les détails du séjour et l’empreinte  qu’il a imprimée dans la mémoire de la ville. Par la suite nous actualiserons ces connaissances  par la publication de nouveaux articles en approfondissant certains aspects. D’autres articles sont en chantier, faisant état de nouvelles découvertes.

   Nos prédécesseurs du 19ème siècle, qu’ils soient  hommes politiques, historiens ou simples habitants, ont participé à l’élaboration du mythe avec patience et obstination, ils ont écrit des témoignages et rassemblé des objets pour en faire un musée. Suivant leur exemple,  nous ne pouvons pas aujourd’hui  rester inactifs et laisser dormir ce patrimoine matériel et intellectuel dans des caisses.

 

                                                                                                                Martine Speranza

 

Mots clefs : Auxonne, Ancien régime, Révolution française, Napoléon Bonaparte, Ecole d'artillerie, Régiment de La Fère, correspondance, artilleur, uniforme, drapeau, casernes, vie militaire, Seurre

En illustration quelques images sur le séjour de Bonaparte à Auxonne

Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza
Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza
Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza
Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza

Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte
30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 15:39

colonel, baron d'Empire, né à Auxonne

 

Son portrait en uniforme de chasseur à cheval de la Garde impériale

sera mis en vente aux enchères le 17 novembre 2015 à Lyon

 

RESULTAT DE LA VENTE DE CE TABLEAU : 62 000 €

 

Louis Bernard FRANCQ (1766-1818)

Ce tableau est évalué à 30 000 / 40 000 €

 

La vente aux enchères est organisée par l'étude de Baecque & Associés à Lyon.

Le très riche catalogue en ligne propose un article biographique très complet sur le baron Francq 

 

pour le lire cliquez sur le pdf ci-dessous

 

Mots-clés : Francq, Louis Bernard, colonel, Napoléon 1er, Auxonne, chasseur à cheval, vente de Baecque & Associés

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte
3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 00:00

 

 

Une jeunesse corseUne jeunesse corse

par Jean-Baptiste Marcaggi

 

Préface de Bernard Chevallier

illustré par Philippe Munch, Philippe de Saint-Maur, Philippe Werner et Christophe Simon

Le Rubicon Editeur - Juin 2010 - 18 € + frais de port

  

    C'est un ouvrage sur la jeunesse de Napoléon Bonaparte. Il réédite le texte ancien de Marcaggi, auteur en 1902 d'une biographe de Bonaparte, et le renouvelle en y ajoutant de très nombreuses illustrations souvent inédites, venant des collections de musées consacrés à Napoléon. L'originalité tient aussi au format choisi, celui de la bande dessinée et surtout à la contribution de quatre illustrateurs de bande dessinée ou d'ouvrages pour la jeunesse.

Quelques pages évoquent le séjour de Bonaparte à Auxonne, illustrées par une planche de Philippe Munch "Bonaparte face à des officiers royalistes à Auxonne - 1791" dans laquelle les Auxonnais reconnaîtront la Porte Royale (page 31).

 

Renseignement et achat en ligne sur le site  Le Rubicon Editeur en cliquant sur le lien suivant link

 

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Publié par M.S. - dans Napoléon Bonaparte

Auxonne : Histoire & Patrimoine

  • : auxonne-patrimoine.net
  • : La Petite Fabrique de l’Histoire est le blog historique de Martine SPERANZA créé en 2011. Depuis juin 2021, elle s'était adjoint la collaboration de Claude SPERANZA, son mari. Après le décès de Martine survenu le 16 mai 2023, Claude s'efforcera de poursuivre l'activité de La Petite Fabrique de l’Histoire. Martine SPERANZA est auteure de diverses publications relatives à l'histoire locale.
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Barrage vers 1850Vue du barrage d'Auxonne vers 1850  par Charles-Edouard Rougeot - Huile sur toile - Collections du Musée Bonaparte à Auxonne - Photo B. François.

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