Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 juillet 2019 3 24 /07 /juillet /2019 01:00

 

Août 1914, la guerre est déclarée.

Deux  régiments sont en garnison à Auxonne :  le 17e Régiment de dragons, arrivé depuis peu  le 8 avril  1914

le 10e Régiment d'infanterie  en garnison à Auxonne depuis presque 40 ans  (août 1875).

 

La guerre sera longue et les troupes ne rentreront  qu'un an après l'armistice de 1918. 

 

C'est le cas du 10e régiment d'infanterie  qui regagne ses casernes le 24 juillet 1919. Les liens tissés entre la ville et ses habitants au cours de ces 40 ans sont étroits  et le retour de "leurs" soldats provoquent une grande émotion.

Le drapeau du régiment témoigne de leurs actions : sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée et il a droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918. Des 3 300 hommes partis en août 1914, il n'en revient  que 216, ce jeudi 24 juillet 1919. Ils défilent dans les rue décorées en leur honneur et la population leur offre des fleurs et du vin.

 

Le 210e RI, régiment d'infanterie de réserve  mobilisé en août 1914, est dissous  le 1er juillet 1919, c'est pourquoi il n'est pas présent à cette journée, mais son drapeau arrive à Auxonne. Il est mis en dépôt au 10e RI Caserne Chambure et présenté ce 24 juillet 1919.

 

Vous pouvez lire le compte-rendu détaillé de cette journée dans

l'ECHO BOURGUIGNON du 27 juillet 1919 en cliquant ci-dessous :

Défilé du 10e dans les rues d'Auxonne en 1896 en uniforme bleu et rouge

Défilé du 10e dans les rues d'Auxonne en 1896 en uniforme bleu et rouge

Auxonne décorée pour accueillir le 10e le 24 juillet 1919 - La rue Thiers

Auxonne décorée pour accueillir le 10e le 24 juillet 1919 - La rue Thiers

Arrivée des personnalités à l'Hôtel de Ville le 24 juillet 1919

Arrivée des personnalités à l'Hôtel de Ville le 24 juillet 1919

Légende au verso de la CP

Légende au verso de la CP

Les officiers du 10e dans la cour de la Chambure le 24 juillet 1919

Les officiers du 10e dans la cour de la Chambure le 24 juillet 1919

VOIR AUSSI  :

 

Une place devant le Quartier Bonaparte a reçu le nom de Place du 10e Régiment d'Infanterie depuis de nombreuses années.

Au mois de septembre 2014 le 511e Régiment du Train qui tient garnison à Auxonne avait organisé une cérémonie pour commémorer le 100e anniversaire du départ  en guerre  en août 1914 des deux régiments qui tenaient garnison à  cette date dans notre ville.

 

 Une plaque apposée à l'entrée du Quartier Bonaparte mentionne ce départ :

 

EN AOUT 1914

LE 10e REGIMENT D'INFANTERIE

ET LE 17e REGIMENT DE DRAGONS

EN GARNISON A AUXONNE

PARTIRENT VERS LE FRONT

POUR DEFENDRE LA FRANCE

 

6 SEPTEMBRE 2014

LA FRANCE  RECONNAISSANTE

 

A cette occasion le drapeau du 10e Régiment d'Infanterie, restauré et conservé par le Service Historique de la Défense à Vincennes, a été présenté au public présent.
 

Lire l'article du BIEN PUBLIC du 2014-09-06 en  cliquant ci-dessous

Le drapeau du 10e Régiment d'Infanterie
Le drapeau du 10e Régiment d'Infanterie

Le drapeau du 10e Régiment d'Infanterie

Guerre 1914-1918 , 10e régiment d'infanterie, 210e régiment d'infanterie, 17e régiment de dragons, drapeau régimentaire, 511e régiment du Train, Auxonne

24 juillet 2019 - Martine Speranza et Didier Hugon

Partager cet article
Repost0
Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Guerre 1914-1918
27 décembre 2018 4 27 /12 /décembre /2018 09:45

 

 

LU DANS LE BIEN PUBLIC

DU MERCREDI 26 DECEMBRE 2018

CARRE MAGIQUE : NOUVEAU DEFI !

Arsène Durupt est décédé le 29 mai 2019

Pour lire l'article plus confortablement CLIQUER ci-dessous

Pour en savoir plus CLIQUER sur les liens ci-dessous :

 

             Arsène DURUPT, autodidacte

 

            Le carré magique de la Villa Albani

                                                

________________________________________________                                                             

Mots-clés : jeux mathématiques, carré magique, Durupt, Arsène (autodidacte), énigme mathématique, Villa Albani (Rome), Gilardoni (mathématicien)

le 27 décembre 2018

Partager cet article
Repost0
Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Actualité
2 décembre 2018 7 02 /12 /décembre /2018 17:54

 

DIDOT-BOTTIN ANNUAIRE
Almanach du commerce

pour l'année 1889
Côte d'Or – P. 447-482 

 

 

Document pdf de 21 pages présenté en 3 fichiers

ci-dessous

 

    Extraits de l'arrondissement de Dijon

 

Dijon (cantons de Dijon Est, Dijon Nord, Dijon Ouest) 447-456    

= pdf 1 /p. 1-10

+ pdf 2 /p. 1-3

 

Canton d'Auxonne 456-457                       = pdf 2/ p. 3-4

Canton de Genlis 457-458                         = pdf 2/ p. 4-5

Canton de Fontaine-Française 457           = pdf 2/ p. 4

Canton de Gevrey-Chambertin 458           = pdf 2/ p. 5

Canton de Grancey-le-Château 459          = pdf 2/p. 6

Canton d'Is-sur-Tille 459                            = pdf 2/p. 6

Canton de Mirebeau-sur-Bèze 460            = pdf 2/p. 7

Canton de Pontailler-sur-Saône 460-461   = pdf 2/p. 7-8

Canton de Saint-Seine-l'Abbaye 461         = pdf 3/p. 1

Canton de Selongey 461                            = pdf 3/p. 1

Canton de Sombernon 461-462                 = pdf 3/p. 1-2

 

Extraits de l'arrondissement de Beaune

 

Canton de Saint-Jean-de-Losne 471-472    = pdf 3/p. 3-4

Canton de Seurre 472                                  = pdf 3/p. 4

Mots-clefs : annuaire, commerçants,  administration, 1889, publicité, Côte d'Or, Didot-Bottin, Cassis de Dijon

La Giberne / MS / 2 Décembre 2018

ANNUAIRE 1889 - Didot - Bottin Côte d'Or
Partager cet article
Repost0
Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans La Giberne
16 septembre 2018 7 16 /09 /septembre /2018 16:22

(Loi du 2 mai 1855)

 

 

La Journée du Patrimoine de nos amis les chiens ...

 

                             par Claude Speranza, auteur invité

 

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                             POUR LIRE CE NOUVEL ARTICLE

                            CLIQUEZ SUR LE LIEN CI-DESSOUS

Mots-clefs : chiens, taxe des chiens, médaille, décorations, jeton, Napoléon Bonaparte, Auxonne, Pichard (Claude), Vaillant (maréchal), Garnier (commandant), Moustache, Bataillon, chiens de régiments

Partager cet article
Repost0
Publié par Claude Speranza - invité d'Auxonne-Patrimoine - dans Bestiaire
30 avril 2018 1 30 /04 /avril /2018 17:06

 

SUPPLÉMENT À NOTRE ARTICLE

Arsène DURUPT, autodidacte

 

 

LE CADRE DE L’ÉNIGME

 

    Un carré de 9 x 9  contient 81 cases, on le dit magique, lorsque sont présents tous les chiffres de 1 à 81, et que le total des lignes, des colonnes, des diagonales est semblable.

    En Italie, dans la Villa Albani à Rome, on trouve, sur une table de marbre fixée sur la paroi en face de la première rampe d'escalier, un carré magique d'ordre n = 9 qui surmonte une inscription latine

 

LE CARRÉ MAGIQUE DE LA VILLA ALBANI

TRADUCTION du texte ci-dessus

Lecteur, si tu es savant, sois admiratif ; si tu es ignare, sache que ce carré construit mathématiquement inclut depuis 1 jusqu'à 81, 3321 unités. N'importe lesquelles de ces rangées, aussi bien en ligne horizontale qu'en colonne verticale et oblique, donnent 369 unités qui, multipliées par 9, restituent les mêmes 3321 unités, et [ce carré] est appelé le plus remarquable parce qu'il possède l'extension la plus remarquable. Adieu - Gaetano  Gilardoni, Romain, ami des arts, inventeur, 1766.

Traduit par Marie-Hélène David

__________________________________________________________________________

 

L’ÉNIGME

 

 

Le Sieur Gilardoni, mathématicien, se proposa, sur commande du Cardinal Alessandro Albani, de construire un carré magique original pour le faire graver dans une table murale de marbre de la Villa Albani en construction à Rome, ceci en 1766.

 

Le mystère de la construction de ce carré magique

tient en échec les mathématiciens depuis 251 ans,

 Arsène DURUPT a démythifié

ce carré magique mystérieux de la Villa Albani.

Après avoir compris sa construction,

il a réalisé un carré jumeau, sans l'aide d'un ordinateur,

avec la même stratégie que le sieur Gilardoni,

__________________________________________________________________________

 

LE RÉSULTAT

 

LE CARRÉ MAGIQUE DE LA VILLA ALBANI

A gauche LE CARRÉ DE GILARDONI  d'ordre n = 9       

La suite des chiffres alignés 1 2 3 4 5, puis 6 dans la diagonale et 7 et 8 revenus dans l'alignement (d'ailleurs pourquoi pas 9, dans un carré d'ordre n= 9 ?) ont pu faire penser aux mathématiciens qu'une méthode avait été employée par Gilardoni, méthode qu'ils n'ont pas découverte depuis 251 ans.

Arsène DURUPT prétend qu'il ne s'agit que d'un "leurre" installé pour les tromper.       

                                                                                             

A droite LE CARRÉ D’ARSÈNE DURUPT  "Mon 9 de Pâques"

En démonstration, Arsène Durupt a construit avec les mêmes diagonales et le même leurre (amélioré en mettant 9 à sa place logique) un carré magique aussi mystérieux que celui de la Villa Albani. L'ayant réalisé le jour de Pâques 2018, il l'a appelé "Mon 9 de Pâques".

___________________________________________________________

 

POUR ALLER PLUS LOIN

 

Arsène DURUPT a construit 4 autres carrés magiques

de plus en plus sophistiqués

 

N°1 + Un leurre de 9 chiffres

LE CARRÉ MAGIQUE DE LA VILLA ALBANI

 N°2 ++ Un leurre  de 14 chiffres         

LE CARRÉ MAGIQUE DE LA VILLA ALBANI

_________________________________________________

 

N°3 +++   de plus en plus sophistiqué !

LE CARRÉ MAGIQUE DE LA VILLA ALBANI

______________________________________________________

 

N°4 ++++   NOUVEAU  un leurre porté à 17 éléments !

 

UN DÉFI EST LANCÉ par Arsène DURUPT

"FASSE MIEUX QUI PEUT !"

Nouveau carrré fin avril 2018

Nouveau carrré fin avril 2018

_________________________________________________________________________

Article du 10 avril 2018, actualisé le 30 avril 2018

 

Pour mieux connaître Arsène Durupt

VOIR NOTRE ARTICLE Arsène DURUPT, autodidacte

 

Mots-clés : jeux mathématiques, carré magique, Durupt, Arsène (autodidacte), énigme mathématique, Villa Albani (Rome), Gilardoni (mathématicien)

Partager cet article
Repost0
Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Figures auxonnaises contemporaines
13 mars 2018 2 13 /03 /mars /2018 16:32

 du rempart... au boulevard ...

      

       Découvrez ce nouvel article   

 

                     EN CLIQUANT  ICI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TEXTE ET PHOTOS Martine  SPERANZA  

CI-DESSOUS LA SUITE EN IMAGES

13 mars 2018

Mots-clés : Auxonne, Quartier-neuf, démantèlement, urbanisme, architecture de villégiature, villa, briques, tuiles, couleurs en architecture, Eden-cinéma, Aiglon-cinéma, Trianon-dancing, Friès Camille (architecte), Maume (entrepreneur de spectacles), Artinger (société de gymnastique)

_______________________________________________________________________________

 

QUELQUES VUES ANCIENNES & CONTEMPORAINES

Carte postales anciennes de collections particulières. Photos actuelles de MS
Carte postales anciennes de collections particulières. Photos actuelles de MS
Carte postales anciennes de collections particulières. Photos actuelles de MS
Carte postales anciennes de collections particulières. Photos actuelles de MS
Carte postales anciennes de collections particulières. Photos actuelles de MS
Carte postales anciennes de collections particulières. Photos actuelles de MS
Carte postales anciennes de collections particulières. Photos actuelles de MS
Carte postales anciennes de collections particulières. Photos actuelles de MS
Carte postales anciennes de collections particulières. Photos actuelles de MS
Carte postales anciennes de collections particulières. Photos actuelles de MS

Carte postales anciennes de collections particulières. Photos actuelles de MS

CATALOGUES DE MATERIAUX INDUSTRIELS TUILES & BRIQUES

Catalogues d'époque - Colllection particulière
Catalogues d'époque - Colllection particulière
Catalogues d'époque - Colllection particulière
Catalogues d'époque - Colllection particulière
Catalogues d'époque - Colllection particulière
Catalogues d'époque - Colllection particulière
Catalogues d'époque - Colllection particulière

Catalogues d'époque - Colllection particulière

Partager cet article
Repost0
Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Urbanisme
11 septembre 2017 1 11 /09 /septembre /2017 16:17

Passé, présent ... Avenir ?

 

 

  Le 19 juin 1988 la ville d’Auxonne commémorait le bicentenaire du séjour de Bonaparte à l’Ecole Royale d’Artillerie d’Auxonne. J’avais eu  la mission de réaliser pour le Musée Bonaparte une exposition historique qui dura tout l’été et qui connut un grand succès.

Un Journal de l’exposition  "Bonaparte à Auxonne"  fut imprimé et vendu, il faisait le point sur le séjour de Bonaparte dans nos murs et sur les traces qu’il a laissées dans l’histoire et la mémoire locale.

 

 1788-1791 Ce séjour dura 19 mois, car il fut entrecoupé d’un long congé que Bonaparte passa en Corse, son île natale. Napoléon Bonaparte est alors un jeune homme de 19 ans qui arrive comme lieutenant en second  au Régiment de la Fère et pour apprendre le métier d’artilleur à l’Ecole d’Auxonne.

 

    Le Musée Bonaparte situé au Château dans la Tour Notre-Dame a fermé en  2012 pour être transféré et réorganisé dans des locaux mieux adaptés. Depuis, le temps a passé sans qu’un projet prenne forme officiellement, et l’on peut s’en inquiéter.

   Pour ajouter une pierre à ce nouvel édifice, notre blog vous propose une nouvelle version du Journal de l’exposition de 1988 ; c’est le même texte, mais les illustrations sont cette fois en couleurs et ce document de 13 pages vous est proposé au format pdf, donc téléchargeable en CLIQUANT sur le lien ci-dessous :

 

  JOURNAL DE L'EXPOSITION  Bonaparte  à Auxonne 1788-1988

2017 Nouvelle édition   

 

   Vous pourrez ainsi, grâce à ces documents, connaître les détails du séjour et l’empreinte  qu’il a imprimée dans la mémoire de la ville. Par la suite nous actualiserons ces connaissances  par la publication de nouveaux articles en approfondissant certains aspects. D’autres articles sont en chantier, faisant état de nouvelles découvertes.

   Nos prédécesseurs du 19ème siècle, qu’ils soient  hommes politiques, historiens ou simples habitants, ont participé à l’élaboration du mythe avec patience et obstination, ils ont écrit des témoignages et rassemblé des objets pour en faire un musée. Suivant leur exemple,  nous ne pouvons pas aujourd’hui  rester inactifs et laisser dormir ce patrimoine matériel et intellectuel dans des caisses.

 

                                                                                                                Martine Speranza

 

Mots clefs : Auxonne, Ancien régime, Révolution française, Napoléon Bonaparte, Ecole d'artillerie, Régiment de La Fère, correspondance, artilleur, uniforme, drapeau, casernes, vie militaire, Seurre

En illustration quelques images sur le séjour de Bonaparte à Auxonne

Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza
Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza
Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza
Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza

Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza

Partager cet article
Repost0
Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte
24 août 2017 4 24 /08 /août /2017 17:23

      

 EN  SUIVANT LE LIT DE LA PETITE SAÔNE DANS LA VILLE                 

 

 

 

La Petite Saône est un bras de la rivière qui depuis le Moyen-Age traverse la ville du nord au sud ...

lire la suite en cliquant sur le lien ci-dessous

Plan par Duborgia aux Archives municipales d'Auxonne

Plan par Duborgia aux Archives municipales d'Auxonne

Textes et Photos Martine SPERANZA

pour auxonne-patrimoine.net

MOTS CLEFS : Saône (fleuve), urbanisme, santé publique, salubrité, batardeau, commerce, acqueduc, Illiotte, moulin à eau, digue, port fluvial

24 août 2017

Partager cet article
Repost0
Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans La Saône
25 juillet 2017 2 25 /07 /juillet /2017 16:03

CONSTRUIRE EN BRIQUE DU MOYEN-AGE AU 20ème siècle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les plus anciennes maisons d'Auxonne ont été construite en briques aux 15ème et 16ème siècles ... lire la suite en cliquant sur le lien ci-dessous

 

 

Remerciements aux propriétaires des maisons concernées

Textes et photos Martine Speranza

pour auxonne-patrimoine.net

MOTS CLEFS : architecture, brique, tuile, carreau de pavement, frise, Moyen-Age, style Renaissance

25 juillet 2017

Partager cet article
Repost0
Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Matériau de construction
4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 17:00
Jouet en tôle emboutie et soudée de marque FV - Fabrication fin 19ème siècle - Collection particulière

Jouet en tôle emboutie et soudée de marque FV - Fabrication fin 19ème siècle - Collection particulière

 ...  EN LISANT LES JOURNAUX

____________________________________________

 

CARTE pour localiser l'incendie CLIQUEZ ICI

 

 

PLAN pour localiser l'incendie CLIQUEZ ICI

 

 

 

AUTEURS des articles Michel Dugied et Martine Speranza

Remerciements à Noël pour les photos de Pompiers en tôle : voir son blog magique

________________

LE GROS FEU

récit

 

Champdôtre avec ses 747 habitants est un des plus gros village du Canton d'Auxonne,

situé à 9 km d'Auxonne et à 28 km de Dijon

 

  

   Lundi 19 juin 1865, la chaleur est étouffante et le ciel toujours sans nuages. C'est le soir, quand l'alerte est donnée à Auxonne, des flammes sont visibles dans la plaine depuis la tour de l'église et le guetteur avertit la population avec son porte-voix

 

le feu à Champdôtre !

 

L'incendie

A Dijon, on voit depuis la Gare une vaste et sinistre lueur dans la plaine, sans pouvoir localiser précisément l'incendie. Le télégraphe a dû propager la nouvelle, le réseau fonctionne déjà à cette époque entre la station de la Préfecture de Dijon et celles d'Auxonne et de Genlis[1].

A Auxonne, le maire, son adjoint et le commandant de la place se réunissent pour coordonner les actions, soldats, pompiers et bourgeois s'empressent alors vers Champdôtre, village distant de 9 km. La compagnie de pompiers part avec ses hommes et une pompe tirée par un cheval[2]. Les soldats sont des artilleurs du 14e régiment d'artillerie monté qui sont de piquet d'incendie ce jour-là, ils partent avec une pompe tirée par plusieurs chevaux[3] pour rejoindre les 23 pompes accourues de tous les cantons voisins pour lutter courageusement, mais en vain, contre un fléau dévastateur qu'un vent du nord-est semblait se faire une joie d'activer.

L'incendie s'est déclaré à 9h et demie dans des hébergeages et avant qu'aucun secours ait pu être organisé, plusieurs maisons étaient déjà embrasées. La plupart des maisons couvertes en chaume, avec des escaliers en bois et des murs en colombages, apportent des aliments de choix aux flammes. En deux heures tout le bas du village est détruit, depuis la rue aux Prêtres prise comme ligne d'arrêt  de feu par la garnison et par la Compagnie de pompiers d'Auxonne et les sapeurs de Champdôtre. Dans ce quartier seulement six maisons couvertes en tuiles sont épargnées.

 

Les pertes matérielles

L'incendie détruit 90 maisons occupées par 95 familles composées de 320 personnes. Les mobiliers, les récoltes et les bestiaux qu'elles renfermaient sont devenus aussi la proie des flammes. Personne, heureusement n'a péri. Les pertes sont évaluées de 3 à 400,000 fr, mais une partie importante est couverte par les assurances.

Plus de la moitié des habitants du village se trouvent à la rue, sans pain et sans asile. Les habitants d'Auxonne ont envoyé sans tarder du pain et des vêtements[4]. Dés le lendemain matin le Préfet part au premier train pour se rendre sur place et organiser l'aide aux victimes. Il fait appel dans la presse à la bienfaisance publique en faveur des incendiés et demande l'ouverture de souscriptions publiques : les journaux de Dijon et d'Auxonne répondent à cet appel dés le lendemain : la souscription en argent et en nature en faveur des incendiés ouverte au bureau de l'Echo Bourguignon reçoit les dons de S.M. l'Empereur (Napoléon III), S. Exc. le maréchal Vaillant, S. Exc.le ministre l'intérieur, M. le Préfet ... on pourra lire la liste des nouveaux donateurs publiée régulièrement dans le journal. A Dijon et dans les localités de la plaine on organise des quêtes et des manifestations en faveur des incendiés.

Les secours versés aux habitants sinistrés se monteront à 75 287,15 Fr en espèces et 11 924,15fr en nature, pendant la période de juin 1865 à fin août 1866[5].

 

L'enquête Dés le lendemain de l'incendie un habitant du village, Claude Boudriot, est mis en état d'arrestation, soupçonné d'avoir mis le feu pour satisfaire une vengeance personnelle. Il sera jugé coupable avec des circonstances atténuantes, lors de la session d'assises du 23 août 1865 et condamné à 20 ans de travaux forcés[6]. Il mourra au bagne de l'Ile aux pins en Nouvelle-Calédonie en 1882 (matricule 438).

 

La reconstruction Très vite, au mois de novembre 1865, le Conseil municipal de Champdôtre propose le lotissement du terrain communal de La Gueulotte à bas prix, pour faciliter la reconstruction des bâtiments  incendiés en prévoyant  plus d'espace autour des maisons, pour les isoler les unes des autres.

                                                                                                                                            Martine SPERANZA

 

Ce récit est une synthèse rapide des informations trouvées dans les journaux, les  archives et l'ou-

vrage L'histoire de Champdôtre au fil des siècles , par Maurice Parizot, avec Jean Farcy et  Jean-Marie Roy , publié par la Mairie de Champdôtre

 

 


[1] La station télégraphique de Champdôtre ne sera installée qu'en 1887 , avec l'ouverture de la gare.

[2] Payé à M. Lanaud-Merme pour avoir conduit la pompe à l'incendie de Champdôtre 15,50fr. (AMAuxonne L1n°2  Livre de détail des dépenses 1865)

[3] Les chevaux du 14e d'artillerie, logés sur place dans une écurie, sont évoqués lors du procès de l'incendiaire

[4] Secours aux Incendiés de Champdôtre. Payé à Munier-Royer pour fourniture de fromage distribué aux incendiés de Champdôtre 87,75fr. Payé à M.,boulanger pour fourniture de 680 kg de pain 184,10fr. ( AMAuxonne L1n°2  Livre de détail des dépenses 1865)

[5] L'histoire de Champdôtre au fil des siècles par Maurice Parizot, avec J. Farcy et  J.M. Roy – Mairie de Champdôtre - Pages 193-194

[6] Les journaux de l'époque, L'Union Bourguignonne et l'Echo Bourguignon de septembre 1865 donnent un compte-rendu identique de cette Treizième affaire de la session des Assises à Dijon, avec de nombreux détails sur la personnalité de Claude Boudriot, sur ses motivations, mais  sans expliquer le pourquoi des circonstances atténuantes.

 

En illustration quelques objets et images évoquant les pompiers en 1865

Illustrations 1.2.4.5.6. Collections particulières - 3. Archives municipales d'Auxonne Illustrations 1.2.4.5.6. Collections particulières - 3. Archives municipales d'Auxonne Illustrations 1.2.4.5.6. Collections particulières - 3. Archives municipales d'Auxonne
Illustrations 1.2.4.5.6. Collections particulières - 3. Archives municipales d'Auxonne Illustrations 1.2.4.5.6. Collections particulières - 3. Archives municipales d'Auxonne Illustrations 1.2.4.5.6. Collections particulières - 3. Archives municipales d'Auxonne

Illustrations 1.2.4.5.6. Collections particulières - 3. Archives municipales d'Auxonne

_____________________________________________________________

 

SOURCE 1

L'UNION BOURGUIGNONNE, journal de Dijon, paraît les lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi. Ce journal deviendra LE BIEN PUBLIC en 1868.

                               

 

Conservé aux Archives Départementales de la Côte d'Or - Cote PER 167  Art. 4

C'est le mardi 20 juin et le mercredi 21 juin, donc très vite le lendemain et surlendemain de l'événement, que ce journal dijonnais donne l'information. 

 

Pour lire les journaux du 20 et 21 juin 1865   CLIQUEZ ICI

______________________________________________________________

SOURCE 2

 

 

L'ECHO BOURGUIGNON, Journal des rives de la Saône imprimé à Auxonne  (4 pages), paraît tous les dimanches

 

 

 

Conservé à la Bibliothèque Municipale d' Auxonne - Fonds local

C'est donc seulement le dimanche 25 juin 1865 que l'on peut lire en première page ce compte-rendu de l'événement de la semaine écoulée :             

 

L'INCENDIE !

 

Pour lire le journal du 25 juin 1865   CLIQUEZ ICI

Pour lire le journal du 2 juillet 1865   CLIQUEZ ICI

______________________________________________________________

SOURCE 3

 

Le grand feu de Champdôtre du 19 juin 1865

de la mémoire familiale à la réalité historique

 

L'auteur de ce récit est Michel DUGIED, laissons-le se présenter :

 " Je suis né le 7 mars 1947 à Tréclun de parents agriculteurs, j'ai passé toutes mes vacances scolaires en moisson et à la récolte des oignons.
Bien encré dans le territoire, les trois quarts de ma généalogie sont situés entre Genlis et Auxonne. Mon ancêtre "DUGIED"  le plus éloigné ( 13 générations ) vivait à Genlis sous Henri IV. On peut lui rattacher assez facilement un bon nombre des "DUGIED" vivant aujourd'hui dans le secteur.
  Mes centres d'intérêt sont la généalogie, l'histoire locale, le patois : j'ai enregistré un Cd sur le patois de Tréclun, j'ai participé à l'élaboration du livre sur le patois des Granges d'Auxonne, et j'adhère  à l'atelier patois de Brazey-en-Plaine."

_________

RÉCIT

"Depuis mon enfance j'ai toujours entendu parler du grand incendie du 19 juin 1865 à Champdôtre, village où sont nées mes deux grands-mères.

A cette époque on ne donnait pas beaucoup de détails aux enfants mais on ressentait de cet événement qu'un certain traumatisme avait perduré.

Jusqu'en 1960 je savais qu'une grande partie du village avait brûlé, que beaucoup de gens avaient tout perdu mais qu'il n'y avait pas eu de victimes. Cette année 1960 j'allais avoir 13 ans quand un article du bulletin paroissial m'apporta un peu plus de précisions. Comme je commençais à porter un intérêt à la généalogie j'ai donc ''cuisiné'' ma grand-mère maternelle (née en 1892) tant sur la famille que sur l'incendie que ses parents avaient vécu.

Le feu avait été allumé dans les dépendances de la maison familiale, occupée en 1865 par ses grands-parents maternels. D'autres infos glanées à droite et à gauche rapportaient que le mari de leur fille Catherine avait attaché celle-ci sur le lit avant de mettre le feu à la maison mais qu'elle en était sortie saine et sauve.

J'ai appris également quelques anecdotes sur cette grand-mère Jeanne (dite : Tontine) permettant de saisir son caractère et de se faire une idée de la vie de l'époque. Elle parcourait à pieds les villages alentour, un panier sur la tête pour vendre de la viande. Un jour de 1870 lors d'une altercation avec un prussien elle lui aurait jeté un morceau de bidoche à la tête. Sur l'incendiaire on savait qu'il était mort au bagne.

 

Plus récemment, avec l'arrivée d'internet et l'accès aux archives, j'ai constaté dans les recensements de population que l'adresse du couple n'était pas la maison des parents. L'épouse ne dormait donc pas au domicile conjugal ? L'état civil indiquait une différence d'âge de 24 ans, le mari veuf étant le plus âgé. Un enfant était né, âgé de deux ans en juin 1865.

Ce mari '' marchand de bestiaux '' et son beau-père '' boucher '' avaient le même âge !

Tout me portait à imaginer le mariage arrangé, pratique assez courante à l'époque, d'une jeune fille de 19 ans avec un monsieur '' établi '', mariage voué à l'échec.

 

Mais je n'en avais pas la preuve, jusqu'à une conversation avec Martine SPERANZA, au cours de laquelle cet événement fut abordé, et son courriel qui me permit l'accès à l'Écho Bourguignon du 10/09/1865 relatant les faits et le procès de l'incendiaire aux Assises de la Côte d'Or.

Dès la lecture du journal tout s'éclaire. Les zones d'ombre s'estompent, l'ambiance familiale et les faits qui ont conduit au drame se précisent.

Mon intuition sur le mariage raté était la bonne. La jeune épouse était réfugiée chez ses parents et c'est bien là que le feu a été allumé.

On apprend à la lecture du procès, les mauvais traitements, la lettre de menace, l'agression de l'épouse par son mari au milieu des champs et l'intervention de la grand-mère Tontine pour sauver sa fille. On comprend mieux que cinq ans plus tard un prussien ne lui fera pas peur.

On voit bien l'enchainement des faits, la préméditation, le machiavélisme de l'incendiaire se disant lui-même menacé, et ses mensonges dès l'incendie allumé.

Les récits que j'avais glanés n'étaient pas si éloignés de la vérité, sauf que l'épouse n'avait pas été attachée sur son lit mais sa porte de chambre avait été clouée. Finalement l'intention de l'envoyer ''ad patres'' était bien là.

On note dans les journaux de l'époque un immense élan de solidarité, avec un détail précis de tous les dons.

 

L'incendiaire fut condamné en septembre de la même année à vingt ans de travaux forcés et immédiatement embarqué pour le bagne de Nouvelle Calédonie où il mourut trois ans avant la fin de sa peine le 26 juin 1882 à l'ile des pins. Sa femme Catherine ne sortit pas indemne de ce drame. Atteinte psychologiquement elle fut incapable de s'occuper de son enfant. Elle mourut le 11 mars 1877. C'est la grand-mère Tontine qui éleva le gamin avec sa fille cadette Adélaïde ( mon arrière grand-mère ) qui avait sept ans en 1865.

En conclusion on remarquera la rapidité de la justice de l'époque et le fait que, même pour un événement vieux de 150 ans, on ne peut pas se fier uniquement à la transmission orale et que les archives sont bien utiles"

                                                                             Michel DUGIED, le 4 octobre 2016

 

Michel Dugied vous propose le même récit qu'il a traduit en patois

 

                             -  pour lire le récit en patois CLIQUEZ ICI

 

-  pour écouter le récit en patois CLIQUEZ ICI

 

Remerciements à Fabrice  pour le prêt des objets de pompiers

Mots-clés  Champdôtre (Côte-d'Or), 19ème siècle, incendie, pompiers, presse locale, tradition familiale, patois

Partager cet article
Repost0
Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Evénements

Auxonne : Histoire & Patrimoine

  • : auxonne-patrimoine.net
  • : La Petite Fabrique de l’Histoire est le blog historique de Martine SPERANZA créé en 2011. Depuis juin 2021, elle s'était adjoint la collaboration de Claude SPERANZA, son mari. Après le décès de Martine survenu le 16 mai 2023, Claude s'efforcera de poursuivre l'activité de La Petite Fabrique de l’Histoire. Martine SPERANZA est auteure de diverses publications relatives à l'histoire locale.
  • Contact

Iconographie

Barrage vers 1850Vue du barrage d'Auxonne vers 1850  par Charles-Edouard Rougeot - Huile sur toile - Collections du Musée Bonaparte à Auxonne - Photo B. François.

Recherche

LA GIBERNE

Destinée aux curieux en quête de munitions, La GIBERNE  contiendra des  documents qui peuvent préciser une recher-che en cours, élaborer la fiche descriptive d'un bâtiment, donner la réponse à une question posée ...

ANNUAIRE DIDOT-BOTTIN 1889 Côte-d'Or extraits