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28 août 2020 5 28 /08 /août /2020 18:40

 

Les fortifications d'Auxonne   1- APERÇU HISTORIQUE

 

Au 12ème siècle Auxonne, dans la mouvance du Comté de Bourgogne, est défendue par une simple levée de terre hérissée de palissades et protégée par un large fossé, mais en 1237 le duc de Bourgogne fait de la ville une tête de pont, sentinelle du Duché sur la rive gauche de la Saône. Pendant plusieurs siècles les Auxonnais perfectionnent  et renforcent cette enceinte, lui substituant des remparts maçonnés, avec 23 tours, 2 tournelles et 4 portes.

En 1479, lorsque Louis XI conquiert la Bourgogne, Auxonne devient française et ville frontière face aux terres d'Empire qui englobent la Franche-Comté. Le roi dote la ville d'un château adapté aux nécessités nouvelles de l'artillerie. Au 16ème siècle, au temps de la grande lutte entre François Ier et Charles-Quint, on renforce les tours médiévales en édifiant des boulevards en terre, sur le front nord et derrière le Château

Tibériade de Bredin, dite Tableau de la Levée - Archives municipales d'Auxonne - Peinte par Euvrard Bredin en 1575

Tibériade de Bredin, dite Tableau de la Levée - Archives municipales d'Auxonne - Peinte par Euvrard Bredin en 1575

La Guerre de Trente Ans (1618-1648) rend à Auxonne son rôle de couverture du royaume à l'est. En 1635 et 1636 on construit de grands ouvrages qui préfigurent les bastions et un ravelin couvrant la sortie du Château.

Auxonne en 1638 - BnF - la couleur jaune figure les ouvrages en projet

Auxonne en 1638 - BnF - la couleur jaune figure les ouvrages en projet

Lors des deux conquêtes successives de la Franche-Comté (1668 et 1674), Auxonne est le point de passage obligé de l'artillerie et des troupes et quand la guerre éclate contre la Hollande, quand les Impériaux menacent envahir  la Bourgogne et la Champagne, Louis XIV dépense de 1673 à 1679 des sommes considérables  pour fortifier la ville. En 1670 déjà, le Chevalier de Clerville, Commissaire général des fortifications fait un projet d'augmentation à la demande de Colbert, mais en 1673, c'est le comte d'Aspremont qui est chargé de renforcer la place d'Auxonne et de la mettre "en état de ne pas craindre les attaques de l'ennemi". Le projet d'Aspremont incorpore les ouvrages extérieurs de 1636 à de nouveaux bastions et en crée d'autres, agrandissant la ville au-delà de l'enceinte médiévale, du côté nord. Mais les travaux avancent très lentement et lorsque d'Aspremont meurt en juin 1678, la place est loin d'être achevée.

Auxonne 1673 Plan de la ville avant travaux Service historique de la Défense Vincennes

Auxonne 1673 Plan de la ville avant travaux Service historique de la Défense Vincennes

Auxonne "1677 pour rendre compte" Service historique de la Défense Vincennes

Auxonne "1677 pour rendre compte" Service historique de la Défense Vincennes

C'est Vauban qui lui succède dans la direction des travaux. Il est déjà venu à Auxonne en 1668 et en 1675 pour donner son avis, il connaît donc les lieux. Il revient à Auxonne en janvier 1679 "pour voir ce qu'il reste à faire" et prend la direction des opérations. Il constate que si certains bastions sont bien avancés, un seul est terminé, et les plus anciens sont encore à rattacher au corps de la place, les vieilles courtines sont à remplacer, les ouvrages extérieurs à faire et les fossés à aménager. Il dote la place d'Auxonne des bâtiments indispensables : casernes, corps de garde, arsenal et reconstruit le pont sur la Saône.

De nombreux mémoires et plans signés de Vauban et adressés au roi proposent des améliorations qui concernent surtout le système des eaux des fossés et d'importantes augmentations (1699) : deux ouvrages à cornes auraient coiffé les bastions du Cygne, de Notre-Dame et un troisième aurait protégé l'entrée du pont, mais ils n'ont jamais été édifiés.

Auxonne Plan d'augmentation 1699 par Vauban - Service Historique de la Défense Vincennes

Auxonne Plan d'augmentation 1699 par Vauban - Service Historique de la Défense Vincennes

Par la paix de Nimègue (1678-1679, la Franche-Comté devient officiellement  française, Auxonne n'est plus ville frontière. Vauban fortifie Besançon et fait des projets pour Belfort, nouvelle place forte destinée à barrer la porte de la Bourgogne aux Allemands.

Si le rôle de ville frontière est terminé pour Auxonne, sa position géographique lui permet de devenir  un important dépôt d'artillerie :  "très bien situé à l'égard de la ville qui est un lieu caché où l'on ne s'avisera jamais de deviner — écrit Vauban à Louvois en 1687 — qu'on y fasse là des équipages d'artillerie pour la Catalogne, l'Italie, l'Allemagne et la Franche-Comté".

Auxonne 1760 - Service Historique de la Défense Vincennes

Auxonne 1760 - Service Historique de la Défense Vincennes

La place d'Auxonne sera à nouveau augmentée et renforcée après le siège de 1815, mais c'est en 1871 que la place jouera pour la dernière fois un rôle militaire avant d'être déclassée en 1895. On commença alors la démolition des fortifications, à la recherche d'un essor économique qu'elles semblaient entraver. C'est la guerre de 1914-1918 qui arrêtera la démolition des fortifications.

Plan d'Auxonne Projets 1865 - Service historique de la Défense Vincennes

Plan d'Auxonne Projets 1865 - Service historique de la Défense Vincennes

Plan d'Auxonne joint à la convention de déclassement 1895 - AMA

Plan d'Auxonne joint à la convention de déclassement 1895 - AMA

AIDE A LA LECTURE

La version pdf de ce document est proposée au lecteur pour une meilleure impression du texte. Pour les images la version du diaporama du blog est meilleure.

Bibliographie : Les fortifications d'Auxonne et Vauban par Martine Speranza in Mémoires de la Société d'Emulation du Doubs Histoire et Patrimoine comtois - Nouvelle série n°50 – 2008

Auxonne, iconographie de la frontière (1477-1678)  par Martine Speranza in  Chastels et maisons fortes  5 – Centre de Castellologie de Bourgogne  2015

Pour le pdf  CLIQUEZ SUR LE LIEN CI-DESSOUS

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Fortifications
4 mai 2020 1 04 /05 /mai /2020 17:13

 

 

La peste de 1720 en Provence

 

A la fin de l'été 1720 une épidémie de peste ravage la Provence, menaçant la France tout entière. D'abord cantonnée dans le Midi provençal à Marseille, la peste contamine ensuite les villes d'Arles, Aix-en-Provence, Toulon, Avignon, le Languedoc et le Comtat, puis le Gévaudan où elle s'éteint à la fin de 1722, après avoir fait près de 100 000 victimes.

La peste de 1720  est la dernière grande épidémie de peste enregistrée en France.

 

En 1722, à plus de 100 lieues de là, Auxonne est une petite ville de Bourgogne, bien forte derrière ses fortifications achevées par Vauban. Ville d'étape pour la troupe, ville de passage pour le commerce, elle est fermée de trois portes qui permettent aux voyageurs d'entrer et de sortir de la ville : la Porte de France, la Porte de Comté et la Porte royale. C'est un lieu de passage pour circuler vers la Comté et vers la Suisse, mais cette année 1722 nous y trouvons des postes de garde renforcés.

Auxonne par Royer en 1719, Porte de France sur le front de Saône sous la lettre C

Auxonne par Royer en 1719, Porte de France sur le front de Saône sous la lettre C

Auxonne - La Porte de Comté, entrée Est de la ville du côté de la Franche-Comté

Auxonne - La Porte de Comté, entrée Est de la ville du côté de la Franche-Comté

Aujourd'hui les Archives municipales d'Auxonne conservent, sous la cote Liasse 104 d'un dossier intitulé  Epidémies,  un Registre manuscrit daté de 1722, composé de plusieurs cahiers rassemblés et cousus ensemble après coup, sans ordre chronologique sous le titre suivant :

 

"Cahiers de contrôle et registres des noms des étrangers et des marchandises qui entrent dans la ville d'Auxonne"

 

Malheureusement ce document n'est pas consultable du fait de l'épidémie de Coronavirus qui sévit quand j'écris cet article, car les archives municipales sont fermées au public. Cependant, j'ai pu utiliser un autre document conservé à la Bibliothèque municipale d'Auxonne dans le Fonds Pierre Camp.

[ Pierre CAMP a été l'historien d'Auxonne et du Val de Saône et j'ai pu rassembler toutes ses notes manuscrites, copies des archives qu'il consultait dans toute la France, pour constituer ce fonds conservé par la Bibliothèque municipale d'Auxonne.]

 

VOIR ci-dessous un article sur Pierre CAMP (1915-2010)

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Description du document

 

Le document dont nous vous présentons ci-dessous les deux premières pages est un intermédiaire entre le document original et le lecteur, c'est une compilation : dans le cas qui nous intéresse, Pierre Camp a déchiffré et lu ces registres qui datent de 1722 et il les a copiés et/ou résumés en faisant des choix d'historien de métier, le tout transcrit avec une écriture extrêmement lisible. Le document se présente sous la forme de 22 fiches de bristol sur lesquelles Pierre Camp a copié les informations contenues dans le document original des Archives municipales.

Cahiers de contrôle et registres des noms des étrangers et des marchandises qui entraient dans la ville d'Auxonne - Page 1

Cahiers de contrôle et registres des noms des étrangers et des marchandises qui entraient dans la ville d'Auxonne - Page 1

Cahiers de contrôle et Registres des noms des étrangers et des  marchandises qui entraient dans la ville d'Auxonne - Page 2

Cahiers de contrôle et Registres des noms des étrangers et des marchandises qui entraient dans la ville d'Auxonne - Page 2

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Contenu du document

 

Ces registres sont des listes de noms de personnes  et de marchandises

qui entrent et sortent d'Auxonne par les portes citées plus haut.

Encore des listes ! me direz-vous.

Mais l'amateur d'archives aime les listes et les inventaires

pour leur pouvoir évocateur de produire des images.

Faites un essai : lisez quelques pages à la suite

et peut-être verrez-vous surgir des images ?     

 

CHRONOLOGIE

 

Ne pas oublier que les fiches de 1 à 22 suivent le calendrier dans le détail des portes mais pas la chronologie générale attendue : on peut les remettre en ordre comme suit:

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Porte de Comté : du 5 mars au 25 sept. 1722 soit les fiches 12 à 16, 17 à 19, 1 à 3

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Porte de France : du 4 mars au 28 sept. 1722 soit les fiches 7 à 12, 16 à 17, 4 à 7, 20 à 22

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Au fil de votre lecture  vous pourrez apprendre par exemple le fonctionnement des bureaux de santé qui concerne toutes les villes de France.

A Paris, au Palais-royal, c'est le Régent - Louis  XV n'est pas encore sacré roi - qui crée en janvier 1721 un Bureau, puis un Conseil de Santé présidé par le Chancelier, pour prendre toutes les mesures nécessaires  pour lutter contre l'épidémie. On organise alors des Bureau de santé en France, à toutes les échelles, grande ou petite ville.

Les mesures préventives au passage des portes sont le contrôle du billet de santé daté pour les personnes et le contrôle des marchandises

plombées et scellées

 

p.01 "Le 18 juillet, de la Ramisse prêtre monte la garde à la Porte de Comté en qualité de capitaine pour satisfaire aux  ordres de M. le Comte de Tavannes" au sujet de  la maladie contagieuse pour empêcher d'entrer dans la ville d'Auxonne aucuns hommes ou femmes qui ne soient  munis d'un billet de santé"

Les voyageurs de passage doivent être  munis de billets de santé délivrés par le curé. Ils doivent indiquer où ils se rendent.

p.22 la même liasse comporte plusieurs exemplaires de l'ordonnance sur la garde prescrite contre la maladie contagieuse par le lieutenant général Henri Charles de Saux, comte de Tavannes, le 22 février 1722.

Des règlements contemporains contre la contagion, pris à Dijon, disent que la contagion venait de la Provence.

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Au fil de votre lecture vous serez intrigué ou charmé par la vivacité des marquises de Dole et de Lamarche, amusé par la pompe du duc de Luynes ou  bien étonné du titre et du costume de  l'ermite

 

18 mars 1722 Le cocher de Mme la marquise de Brun avec un postillon et 6 chevaux disant s'en aller à Lamarche p.13 Porte de Comté

24 mars 1722 Mme la Marquise de Druye et son domestique venant de La Marche avec leurs billets de santé de la ville de Dijon en date du 19 mars

le même jour Mme la Marquise de Brun avec son cocher et un postillon venant de La Marche avec leurs billets de santé de la ville de Dole en date du 19 mars pour rentrer à Dole p.09 Porte de France

28 juin 1722 Le marquis de Tavanes, son fils et 3 domestiques venant de Dole et allant à La Marche p.19 Porte de Comté

23 juillet 1722 passage de Madame la Marquise de Brun avec ses domestiques et son équipage, allant à La Marche p.01 Porte de Comté

Pour en savoir plus sur les  affaires de famille de la marquise de Brun et de sa fille Voir Les seigneurs et la seigneurie de Lamarche-sur-Saône par Pierre Camp, Dominique Guéniot éd. 1985 p. 173-188

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27 mai 1722 Entrée de M. le duc de Luynes accompagné de 4 personnes venant de Chaumont en Bassigny p.17 Porte de France

27 juin l'équipage du duc de Luynes sous la conduite de 2 gentilshommes, 2 officiers et 5 hommes de livrée et un petit garçon d'office + Claude Arsan rôtisseur de Mr le duc de Luynes p.18-19  Porte de Comté

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16 avril 1722 le nommé Joseph Faucout dit Durand gardiateur solitaire  de l'église St-Pierre, ancienne paroisse de Broye, habillé en ermite, âgé de 25 à 30 ans, cheveux bruns, taille médiocre est passé muni d'un certificat de santé signé Charles Roussel, curé de Broye, retournant à son ermitage p.14-15 Porte de Comté

 

DECOMPTE DES VOYAGEURS

 

Tous ces voyageurs qui entrent ou sortent de la ville se mêlent aux  voituriers qui transportent toutes sortes de marchandises, tandis que "le carrosse", c'est à dire la diligence, continue son pénible chemin sur des routes qui ne seront construites qu'après 1727.Le décompte des voyageurs qui font enregistrer leur passage peut être évalué à

367 voyageurs : ce sont des voituriers de fromage parmi les plus nombreux, des voyageurs suisses, des marchands locaux ou ambulants, des pèlerins sur la route pour St Jacques de  Compostelle, Ste Reine en Auxois ou St Claude en Comté, quelques officiers, peu de militaires, des ouvriers à la recherche d'ouvrages - vitrier, faucheur, tailleur de pierre et d'autres ...

 

Supplément - NOMS DES AUBERGES CITEES

p.01     3 logis aux Granges / Patin

p.14    3 cabarets la Porte de Comté / Claude Patin, Claude Lambert surnommé Gavot, veuve Bergeret

p.3   logé au Dauphin

p.4   logé au Duc de Lorraine

p.6  logé A la grande Lochère

p.7  logé au Cheval blanc

p.7  logé chez l'hôte à l'enseigne  de la Ville de Lyon

p.8  logé Aux trois Maures

p.8  logé Au duc de Lorrraine

p.9  logé à la Lochère

p.9  logé Au Griffon

 

 

Le document est riche d'informations  de toutes sortes,

notamment pour l'histoire du commerce.

Je vous souhaite une bonne lecture !

 

 

Ci-dessous le texte des 22 fiches ou pages en intégral en pdf

Mots-clés :   Peste de 1720, épidémie, billet de santé, commerce, marchandises, patentes, registre de passage, Auxonne, Bourgogne, fromage de Comté, voyageurs suisses 04/05/2020 Commentaires  Martine SPERANZA - Photos Collections particulières

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Epidémies
19 septembre 2019 4 19 /09 /septembre /2019 17:48

 

A LIRE EN PREMIER

 

                            J'ai déjà publié sur ce blog un article intitulé

 

CLIQUEZ ci-dessous

BONAPARTE A AUXONNE

 

version numérique du Petit Journal de l'exposition BONAPARTE A AUXONNE

qui a eu lieu en 1988.

 

Depuis j'ai pu approfondir mes recherches sur le séjour de Bonaparte à Auxonne, notamment sur la véracité des informations  transmises par la tradition orale.

Je suis aujourd'hui en mesure de partager le résultat de ces nouvelles recherches :

 

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BONAPARTE  A  AUXONNE ... suite 1- Dans le cercle de ses amis

 

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BONAPARTE à Auxonne ... suite 1

La création en janvier 1757 d'un nouveau bataillon du Royal-Artillerie implique la formation, quelques mois plus tard, d'une sixième Ecole de l'Artillerie à Auxonne. En 1765 les sept brigades de l’artillerie de terre du Corps-Royal sont converties en un nombre équivalent de régiments portant le nom des villes où ils ont leurs écoles : La Fère, Metz, Besançon, Grenoble, Strasbourg, Auxonne et Toul.

Plan et vue d'Auxonne par Joseph ANTOINE - 1764 - Cazernes détails

Plan et vue d'Auxonne par Joseph ANTOINE - 1764 - Cazernes détails

EPISODE 1 - 1775

Le Régiment de Grenoble du Corps royal de l’artillerie arrive en garnison à Auxonne le 20 septembre 1769. Dominique Renaud fait partie de l’état-major, il occupe le poste de Trésorier.

Le 15 septembre 1775 son Régiment quitte Auxonne pour aller en garnison à Strasbourg, mais sans lui, car le 18 septembre Dominique Renaud se marie avec Jeanne Lucant. Elle a 22 ans, c'est la fille d’un marchand drapier auxonnais, lui a 39 ans, c'est le fils d’un architecte de Nancy.

Après le mariage, il rejoint  son régiment, laissant sa femme à  Auxonne.

Madame Renaud restera sans nouvelles de son mari pendant 17 ans.

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EPISODE 2 - 1783

Jean-Marin Naudin (1736-1805) Commissaire des guerres

Il est né en 1736 à Bagneux, banlieue de Paris, fils de vigneron. D’abord conducteur de charrois et garde magasin d’artillerie, puis garde général en Corse en 1770, puis  Commissaire des guerres et du Corps royal de l’artillerie toujours en Corse. Il arrive à Auxonne en octobre 1783 avec le titre de Commissaire des guerres (fonction d' intendant militaire) :

  Il doit gérer l'intendance de l’Arsenal de construction, de l’Ecole et le Régiment d’artillerie (900 hommes et une centaine d’officiers) et de la Compagnie d’ouvriers ; surveiller le magasin des vivres dont la construction se termine en 1784, l’hôpital militaire, le logement et le passage des troupes, passer la revue des officiers, régler les questions militaires qui concernent à Auxonne l’Intendance de Bourgogne.

Sa fonction lui donne droit à une importante indemnité de logement, il s’installe dans un appartement privé situé Grande rue, dans lequel il a ses bureaux et son personnel, un secrétaire et un ou deux aides.

Il s’est marié en 1782 quand il était à Bastia, avec la fille d’un lieutenant colonel de l’artillerie corse, Virginie Terrot-Lavalette, originaire de Pont-en-Royans dans l’Isère. Elle a 29 ans et  Jean-Marin 46 ans

Madame Naudin ne vient pas habiter Auxonne avec son mari. On remarque que l’état de célibataire géographique ne date pas d’aujourdhui.

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EPISODE 3 - 1787

Jean Baptiste Felix de Manscourt (1749-1824)

Jean Baptiste Felix de Manscourt (1749-1824)

Jean-Baptiste Félix MANSCOURT  (1749-1824)  Général

de son nom de Manscourt du Rozoy, c’est le fils d’un avocat au Parlement de Paris, écuyer, trésorier de S.A. le prince de Conty.

Elève artilleur, lieutenant en second au Régiment de La Fère en 1768, lieutenant en premier en 1771, il obtient la commission de capitaine en 1779. Détaché à  la manufacture d’armes de Maubeuge en 1783, puis à Douai en 1786,  il revient au Régiment de La Fère en 1787. Venant de Fougères il arrive à Auxonne en décembre 1787, avec ce Régiment après 44 jours d’étape, capitaine à la tête d’une Compagnie de sapeurs. En 1788 il commande la Compagnie de bombardiers de Manscourt.

Il est marié depuis 1781 avec Jeanne Marie Bourdelois, fille d’un procureur général en la Cour des monnaies à Paris. Il a 32 ans, elle a 16 ans.

En 1787 le capitaine Manscourt s’installe à Auxonne, avec ou sans sa femme ?

Mais nous savons qu’en 1789 Madame de Manscourt du Rozoy décide d’émigrer … sans son mari.

Carnet de la  Sabretache La carrière du général Manscourt Troisième série volume 2 1914-1919 pp.706-709 Portrait

 

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EPISODE 4 – 1788

Bonaparte arrive à Auxonne dans la première quinzaine de juin 1788, rentrant d’un congé de semestre en Corse. Il est lieutenant en second au Régiment de La Fère, Compagnie de bombardiers de La Goshyère. Il a 19 ans.

La tradition orale transmise par les historiens locaux du 19e siècle et par les premiers biographes de Napoléon nous apprend que Bonaparte était reçu dans différentes maisons d'Auxonne.

La chambre de Bonaparte à Auxonne par François Flameng (1856-1925)

La chambre de Bonaparte à Auxonne par François Flameng (1856-1925)

Les protagonistes sont maintenant installés sur le petit théâtre de la vie auxonnaise. A partir de là chacun va organiser sa vie selon sa carrière, ses aspirations et selon le hasard des rencontres

 

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1789  C’est la Révolution. La situation matérielle, puis politique, civile et militaire, religieuse et morale devient une sorte de chaos qu’on tente d’organiser, dans un climat d’incertitude et d’insécurité.

Calendrier révolutionnaire pour 1793 et 1794 - Musée Bonaparte Auxonne

Calendrier révolutionnaire pour 1793 et 1794 - Musée Bonaparte Auxonne

Parmi les nombreuses lois promulguées par l'Assemblée nationale à cette époque, la loi du 20 septembre 1792 concerne nos protagonistes.

" L’Assemblée nationale considérant combien il importe de faire jouir les Français de la faculté du divorce, qui résulte de la liberté individuelle dont un engagement indissoluble serait la perte ; considérant que déjà plusieurs époux n’ont pas attendu  pour jouir des avantages de la disposition constitutionnelle, suivant laquelle le mariage n’est qu’un contrat civil, que la loi eût réglé le mode et les effets du divorce, décrète qu’il y a urgence.

L’Assemblée nationale, après avoir décrété l’urgence, décrète sur les causes, le mode et les effets du divorce, ce qui suit …"

La loi de 1792 permettait la dissolution du mariage par consentement mutuel des deux époux, par simple allégation par l'un d'eux, d'une incompatibilité  d'humeur et de caractère et pour sept motifs déterminés :  la démence, la folie ou la fureur ; la condamnation d'un des époux à une peine afflictive ou infamante ; les sévices ou les mauvais traitements ; le dérèglement des mœurs ; l'abandon  depuis deux ans au moins ; l'absence d'un  des époux, sans nouvelles, depuis cinq ans au moins ; et l'émigration.

Le trait frappant de cette loi est l'égalité  qu'elle instaure entre les deux sexes : elle donne aux deux époux, de façon identique, le droit d'obtenir le divorce.

Les frais des procédures demandées par la loi de 1792 étaient en outre négligeables.

Les divorces par consentement mutuel et pour incompatibilité  d'humeur et de caractère étaient soumis à une "assemblée de famille", en principe une assemblée de parents, voisins ou alis des époux. Les demandes en divorce fondées sur un des motifs déterminés étaient jugées par un "tribunal de famille" dont les arbitres étaient en principe des parents ou amis des deux époux.

Sources  : Phillips, Roderick G. Le divorce en France à la fin du 18e siècle. In Annales Economies, Sociétés, Civilisations 34e année N.2 1979 pp.385-398

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EPISODE 1 - suite

Jeanne Lucant, épouse de Dominique Renaud, divorce le 18 juin 1793 à Auxonne, au motif que son mari est absent depuis 17 ans.

Portefeuille brodé offert à Madame Renaud par Bonaparte Musée Bonaparte Auxonne

Portefeuille brodé offert à Madame Renaud par Bonaparte Musée Bonaparte Auxonne

EPISODE 2 – suite

Jean-Marin Naudin, époux de Virginie Terrot-Lavalette, divorce le 10 novembre 1793, à Besançon où il a été nommé commissaire ordonnateur. Sa femme a refusé d'assister au tribunal de famille

Il revient à Auxonne, car il a été oublié dans la réorganisation du 16 juin 1793, il proteste, chacun vante ses talents et son civisme. Il attendra jusqu’au 25 mars 1794 pour être remis en activité, à Paris, puis en Italie sur la demande de Bonaparte, puis en Corse, puis à Bayonne et de nouveau en Corse.

Le 18 mars 1798, il se marie avec Jeanne Lucant à Auxonne. En 1808 il est toujours en poste à Bastia et demande pour des raisons de santé à revenir à Paris, sollicitant une place de commissaire ordonnateur aux Invalides. Mais il sera nommé à Caen, où il mourra le 4 juillet 1805 à l’âge de 69 ans. Sa femme devenue veuve quittera Caen pour s’installer à Dijon, rue Rameau où elle mourra le 6 novembre 1829 à l’âge de 79 ans.

Les liens d’amitié entre Bonaparte et Naudin, et entre Bonaparte et Mme Renaud nous sont connus par la tradition, mais aussi par deux lettres échangées entre eux :

Lettre du 27 juillet 1791  - A Naudin,  de Valence

… Mes respects à Mme Renaud et à M. De Goy, j’ai porté un toast aux patriotes d’Auxonne lors du banquet du 14. Ce régiment-ci est très sûr : les soldats, sergents et la moitié des officiers. Il y a deux places vacantes de capitaine.

Respect et amitié VS Buonaparte

Le sang méridional coule dans mes veines avec la rapidité du Rhône. Pardonnez donc si vous prenez de la peine à lire mon griffonnage…

Lettre de Naudin au Premier Consul (24-12-1800) lors de l’attentat de la machine infernale

Agréez je vous prie mon compliment bien sincère et celui de ma femme pour la conservation de vos jours dans les derniers dangers qu’ils viennent de courir et qui ont mis aussi la République près de sa perte ; nous en rendons de bien bon cœur nos actions de grâce au ciel.

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EPISODE 3 - suite

Jean-Baptiste Felix Manscourt, époux de Jeanne Marie Bourdelois, divorce à Auxonne le 22 décembre 1793 au motif avéré de l’émigration de l’épouse.

Jean-Baptiste Manscourt aura une vie bien mouvementée. Après avoir commandé l’artillerie de Philippeville, de Sarrelouis, il est promu chef de bataillon, puis général de brigade le 5 août 1793. Puis il est suspendu, mais parvient à se faire réintégrer.

C’est alors qu’il se marie, le 25 décembre 1793 avec Pierrette Chavant, fille d’un huilier d’Auxonne. Le 10 novembre 1794 un autre acte du registre d’état-civil nous renseigne sur les conditions un peu rocambolesques de la vie privée du général Manscourt. Les parents « voulant satisfaire aux cris de leur conscience, rendre hommage à la vérité et donner le nom et l’état aux enfants qu’ils ont eu de leur union qui a précédé leur mariage légitime » ont déclaré que :

Philiberte  présentée à l’Hôpital général de Dijon le 28 mai 1791 par billet de M. Chartraire et baptisée le même jour …

Françoise Josephine née le 1er  octobre 1792 et baptisée le lendemain en la commune de Vedette Républicaine, district de Roc Libre, département des Ardennes sous le nom de fille de Joseph  Ducros absent, et de Marie Claude Combette porteuse de l’enfant …

sont leurs véritables enfants qu’ils ont eu avant leur mariage ; que ce n’est que l’effet d’une fausse honte qui les a déterminés à les faire baptiser sous le nom de père et mère inconnus ou empruntés, d’une manière néanmoins à les reconnaître sans équivoque et à pouvoir les reprendre sous leur puissance paternelle et maternelle aussitôt que les circonstances le leur permettront comme ils l’ont fait, que même lors de leur mariage ils les avaient déjà sous leur pouvoir et en leur domicile en cette commune …

D’autres enfants naîtront à Auxonne

Félicitée Hyacinthe Soulange  née le 22 Floréal An 4 (10 mai 1796)

Jeanne Marie née le 11messidor an 5 (29 juin 1797) (meurt l’année suivante)

Joseph François Xavier Catherine né le 20 Brumaire an 11 (11 novembre 1802)

 Après plusieurs mois de campagne en Belgique et en Hollande, le général Manscourt apprend qu’il n’est pas compris dans l‘ organisation des états-majors du 13 juin 1795 et accepte de rétrograder, car il veut rester dans l’artillerie. Il est chargé de l’inspection des forges de la Moselle en 1795. Quand la loi du 7 octobre 1795 lui permet de retrouver ses fonctions d’officier général, il informe le ministre que sa situation ne lui permet pas de les accepter, « il a perdu tout son bien et à la suite de ses disgrâces successives il s’est vu dans l’obligation de vendre ses équipages à vils prix. Tout ce qu’il désire c’est de ne pas abandonner sa femme et ses deux enfants et d’avoir une inspection des forges ou une direction d’arsenal ». Il est nommé directeur de l’arsenal d’Auxonne le 17 janvier 1796. Mais sa carrière ne s’arrête pas là, car  le 17 décembre suivant il est envoyé à l’armée d’Italie pour commander l’artillerie et retrouve son grade d’officier général, grâce à Bonaparte qui le fait reconnaître comme général de brigade au moment où il va s’embarquer pour l’Egypte. Il commande la place d’Alexandrie sous Kléber ; rapatrié d’Egypte en France en mars 1799, pour des raisons de santé, Manscourt est fait prisonnier en mer  par l’ennemi et emmené en captivité au royaume de Naples avec deux compatriotes, le Général Dumas et le minéralogiste de Dolomieu.

Alexandre Dumas  raconte longuement cet épisode dans ses mémoires : son père  décide de partir d’Alexandrie pour la France  à bord de la « Belle Maltaise », voilier rapide affrété par lui au capitaine Félix, avec seulement 10 canons ; il offre le passage au général d’artillerie de Manscourt du Rozoy (1749-1824) et à Déodat de Grater de Dolomieu (1715-1801, minéralogiste qui donna son nom à la dolomie, roche sédimentaire), mais il est fait prisonnier de guerre à Tarente où il avait relâché pour cause de tempête « avec des creux de 10 mètres », fin mars 1799 . Emprisonné à Brindisi, puis à Messine, où on tente de l’empoisonner avec des biscuits trempés dans du vin, il sera remis en liberté le 5 avril 1801 avec ses deux compatriotes, Dolomieu et Manscourt.

A son retour en France, Manscourt est admis à la retraite le 1er septembre 1802. Il s’installe à Auxonne rue du Chénois. Sa femme Pierre Chavant meurt en 1820 et le général Manscourt en 1824.

                                                                          Martine SPERANZA

Prise d'Alexandrie 1er juillet 1798 - in Histoire populaire de la France T. 4 - Ch. Lahure

Prise d'Alexandrie 1er juillet 1798 - in Histoire populaire de la France T. 4 - Ch. Lahure

                                                                                           A  SUIVRE ...

Sources :

Chuquet Arthur La jeunesse de Napoléon, Paris 1898 T. 1 -

Archives départementales  diverses pour l'état-civil et les sites Geneanet  et Cercle généalogique de la Côte-d'Or pour des  recherches généalogiques supplémentaires.

Mots-clés : Napoléon Bonaparte, Napoléon 1er, Révolution française (1789-1799), loi sur le divorce 1792, Royal-Artillerie, Auxonne, vie de garnison

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte
24 juillet 2019 3 24 /07 /juillet /2019 01:00

 

Août 1914, la guerre est déclarée.

Deux  régiments sont en garnison à Auxonne :  le 17e Régiment de dragons, arrivé depuis peu  le 8 avril  1914

le 10e Régiment d'infanterie  en garnison à Auxonne depuis presque 40 ans  (août 1875).

 

La guerre sera longue et les troupes ne rentreront  qu'un an après l'armistice de 1918. 

 

C'est le cas du 10e régiment d'infanterie  qui regagne ses casernes le 24 juillet 1919. Les liens tissés entre la ville et ses habitants au cours de ces 40 ans sont étroits  et le retour de "leurs" soldats provoquent une grande émotion.

Le drapeau du régiment témoigne de leurs actions : sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée et il a droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918. Des 3 300 hommes partis en août 1914, il n'en revient  que 216, ce jeudi 24 juillet 1919. Ils défilent dans les rue décorées en leur honneur et la population leur offre des fleurs et du vin.

 

Le 210e RI, régiment d'infanterie de réserve  mobilisé en août 1914, est dissous  le 1er juillet 1919, c'est pourquoi il n'est pas présent à cette journée, mais son drapeau arrive à Auxonne. Il est mis en dépôt au 10e RI Caserne Chambure et présenté ce 24 juillet 1919.

 

Vous pouvez lire le compte-rendu détaillé de cette journée dans

l'ECHO BOURGUIGNON du 27 juillet 1919 en cliquant ci-dessous :

Défilé du 10e dans les rues d'Auxonne en 1896 en uniforme bleu et rouge

Défilé du 10e dans les rues d'Auxonne en 1896 en uniforme bleu et rouge

Auxonne décorée pour accueillir le 10e le 24 juillet 1919 - La rue Thiers

Auxonne décorée pour accueillir le 10e le 24 juillet 1919 - La rue Thiers

Arrivée des personnalités à l'Hôtel de Ville le 24 juillet 1919

Arrivée des personnalités à l'Hôtel de Ville le 24 juillet 1919

Légende au verso de la CP

Légende au verso de la CP

Les officiers du 10e dans la cour de la Chambure le 24 juillet 1919

Les officiers du 10e dans la cour de la Chambure le 24 juillet 1919

VOIR AUSSI  :

 

Une place devant le Quartier Bonaparte a reçu le nom de Place du 10e Régiment d'Infanterie depuis de nombreuses années.

Au mois de septembre 2014 le 511e Régiment du Train qui tient garnison à Auxonne avait organisé une cérémonie pour commémorer le 100e anniversaire du départ  en guerre  en août 1914 des deux régiments qui tenaient garnison à  cette date dans notre ville.

 

 Une plaque apposée à l'entrée du Quartier Bonaparte mentionne ce départ :

 

EN AOUT 1914

LE 10e REGIMENT D'INFANTERIE

ET LE 17e REGIMENT DE DRAGONS

EN GARNISON A AUXONNE

PARTIRENT VERS LE FRONT

POUR DEFENDRE LA FRANCE

 

6 SEPTEMBRE 2014

LA FRANCE  RECONNAISSANTE

 

A cette occasion le drapeau du 10e Régiment d'Infanterie, restauré et conservé par le Service Historique de la Défense à Vincennes, a été présenté au public présent.
 

Lire l'article du BIEN PUBLIC du 2014-09-06 en  cliquant ci-dessous

Le drapeau du 10e Régiment d'Infanterie
Le drapeau du 10e Régiment d'Infanterie

Le drapeau du 10e Régiment d'Infanterie

Guerre 1914-1918 , 10e régiment d'infanterie, 210e régiment d'infanterie, 17e régiment de dragons, drapeau régimentaire, 511e régiment du Train, Auxonne

24 juillet 2019 - Martine Speranza et Didier Hugon

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Guerre 1914-1918
27 décembre 2018 4 27 /12 /décembre /2018 09:45

 

 

LU DANS LE BIEN PUBLIC

DU MERCREDI 26 DECEMBRE 2018

CARRE MAGIQUE : NOUVEAU DEFI !

Arsène Durupt est décédé le 29 mai 2019

Pour lire l'article plus confortablement CLIQUER ci-dessous

Pour en savoir plus CLIQUER sur les liens ci-dessous :

 

             Arsène DURUPT, autodidacte

 

            Le carré magique de la Villa Albani

                                                

________________________________________________                                                             

Mots-clés : jeux mathématiques, carré magique, Durupt, Arsène (autodidacte), énigme mathématique, Villa Albani (Rome), Gilardoni (mathématicien)

le 27 décembre 2018

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Actualité
2 décembre 2018 7 02 /12 /décembre /2018 17:54

 

DIDOT-BOTTIN ANNUAIRE
Almanach du commerce

pour l'année 1889
Côte d'Or – P. 447-482 

 

 

Document pdf de 21 pages présenté en 3 fichiers

ci-dessous

 

    Extraits de l'arrondissement de Dijon

 

Dijon (cantons de Dijon Est, Dijon Nord, Dijon Ouest) 447-456    

= pdf 1 /p. 1-10

+ pdf 2 /p. 1-3

 

Canton d'Auxonne 456-457                       = pdf 2/ p. 3-4

Canton de Genlis 457-458                         = pdf 2/ p. 4-5

Canton de Fontaine-Française 457           = pdf 2/ p. 4

Canton de Gevrey-Chambertin 458           = pdf 2/ p. 5

Canton de Grancey-le-Château 459          = pdf 2/p. 6

Canton d'Is-sur-Tille 459                            = pdf 2/p. 6

Canton de Mirebeau-sur-Bèze 460            = pdf 2/p. 7

Canton de Pontailler-sur-Saône 460-461   = pdf 2/p. 7-8

Canton de Saint-Seine-l'Abbaye 461         = pdf 3/p. 1

Canton de Selongey 461                            = pdf 3/p. 1

Canton de Sombernon 461-462                 = pdf 3/p. 1-2

 

Extraits de l'arrondissement de Beaune

 

Canton de Saint-Jean-de-Losne 471-472    = pdf 3/p. 3-4

Canton de Seurre 472                                  = pdf 3/p. 4

Mots-clefs : annuaire, commerçants,  administration, 1889, publicité, Côte d'Or, Didot-Bottin, Cassis de Dijon

La Giberne / MS / 2 Décembre 2018

ANNUAIRE 1889 - Didot - Bottin Côte d'Or
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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans La Giberne
16 septembre 2018 7 16 /09 /septembre /2018 16:22

(Loi du 2 mai 1855)

 

 

La Journée du Patrimoine de nos amis les chiens ...

 

                             par Claude Speranza, auteur invité

 

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                             POUR LIRE CE NOUVEL ARTICLE

                            CLIQUEZ SUR LE LIEN CI-DESSOUS

Mots-clefs : chiens, taxe des chiens, médaille, décorations, jeton, Napoléon Bonaparte, Auxonne, Pichard (Claude), Vaillant (maréchal), Garnier (commandant), Moustache, Bataillon, chiens de régiments

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Publié par Claude Speranza - invité d'Auxonne-Patrimoine - dans Bestiaire
30 avril 2018 1 30 /04 /avril /2018 17:06

 

SUPPLÉMENT À NOTRE ARTICLE

Arsène DURUPT, autodidacte

 

 

LE CADRE DE L’ÉNIGME

 

    Un carré de 9 x 9  contient 81 cases, on le dit magique, lorsque sont présents tous les chiffres de 1 à 81, et que le total des lignes, des colonnes, des diagonales est semblable.

    En Italie, dans la Villa Albani à Rome, on trouve, sur une table de marbre fixée sur la paroi en face de la première rampe d'escalier, un carré magique d'ordre n = 9 qui surmonte une inscription latine

 

LE CARRÉ MAGIQUE DE LA VILLA ALBANI

TRADUCTION du texte ci-dessus

Lecteur, si tu es savant, sois admiratif ; si tu es ignare, sache que ce carré construit mathématiquement inclut depuis 1 jusqu'à 81, 3321 unités. N'importe lesquelles de ces rangées, aussi bien en ligne horizontale qu'en colonne verticale et oblique, donnent 369 unités qui, multipliées par 9, restituent les mêmes 3321 unités, et [ce carré] est appelé le plus remarquable parce qu'il possède l'extension la plus remarquable. Adieu - Gaetano  Gilardoni, Romain, ami des arts, inventeur, 1766.

Traduit par Marie-Hélène David

__________________________________________________________________________

 

L’ÉNIGME

 

 

Le Sieur Gilardoni, mathématicien, se proposa, sur commande du Cardinal Alessandro Albani, de construire un carré magique original pour le faire graver dans une table murale de marbre de la Villa Albani en construction à Rome, ceci en 1766.

 

Le mystère de la construction de ce carré magique

tient en échec les mathématiciens depuis 251 ans,

 Arsène DURUPT a démythifié

ce carré magique mystérieux de la Villa Albani.

Après avoir compris sa construction,

il a réalisé un carré jumeau, sans l'aide d'un ordinateur,

avec la même stratégie que le sieur Gilardoni,

__________________________________________________________________________

 

LE RÉSULTAT

 

LE CARRÉ MAGIQUE DE LA VILLA ALBANI

A gauche LE CARRÉ DE GILARDONI  d'ordre n = 9       

La suite des chiffres alignés 1 2 3 4 5, puis 6 dans la diagonale et 7 et 8 revenus dans l'alignement (d'ailleurs pourquoi pas 9, dans un carré d'ordre n= 9 ?) ont pu faire penser aux mathématiciens qu'une méthode avait été employée par Gilardoni, méthode qu'ils n'ont pas découverte depuis 251 ans.

Arsène DURUPT prétend qu'il ne s'agit que d'un "leurre" installé pour les tromper.       

                                                                                             

A droite LE CARRÉ D’ARSÈNE DURUPT  "Mon 9 de Pâques"

En démonstration, Arsène Durupt a construit avec les mêmes diagonales et le même leurre (amélioré en mettant 9 à sa place logique) un carré magique aussi mystérieux que celui de la Villa Albani. L'ayant réalisé le jour de Pâques 2018, il l'a appelé "Mon 9 de Pâques".

___________________________________________________________

 

POUR ALLER PLUS LOIN

 

Arsène DURUPT a construit 4 autres carrés magiques

de plus en plus sophistiqués

 

N°1 + Un leurre de 9 chiffres

LE CARRÉ MAGIQUE DE LA VILLA ALBANI

 N°2 ++ Un leurre  de 14 chiffres         

LE CARRÉ MAGIQUE DE LA VILLA ALBANI

_________________________________________________

 

N°3 +++   de plus en plus sophistiqué !

LE CARRÉ MAGIQUE DE LA VILLA ALBANI

______________________________________________________

 

N°4 ++++   NOUVEAU  un leurre porté à 17 éléments !

 

UN DÉFI EST LANCÉ par Arsène DURUPT

"FASSE MIEUX QUI PEUT !"

Nouveau carrré fin avril 2018

Nouveau carrré fin avril 2018

_________________________________________________________________________

Article du 10 avril 2018, actualisé le 30 avril 2018

 

Pour mieux connaître Arsène Durupt

VOIR NOTRE ARTICLE Arsène DURUPT, autodidacte

 

Mots-clés : jeux mathématiques, carré magique, Durupt, Arsène (autodidacte), énigme mathématique, Villa Albani (Rome), Gilardoni (mathématicien)

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Figures auxonnaises contemporaines
13 mars 2018 2 13 /03 /mars /2018 16:32

 du rempart... au boulevard ...

      

       Découvrez ce nouvel article   

 

                     EN CLIQUANT  ICI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TEXTE ET PHOTOS Martine  SPERANZA  

CI-DESSOUS LA SUITE EN IMAGES

13 mars 2018

Mots-clés : Auxonne, Quartier-neuf, démantèlement, urbanisme, architecture de villégiature, villa, briques, tuiles, couleurs en architecture, Eden-cinéma, Aiglon-cinéma, Trianon-dancing, Friès Camille (architecte), Maume (entrepreneur de spectacles), Artinger (société de gymnastique)

_______________________________________________________________________________

 

QUELQUES VUES ANCIENNES & CONTEMPORAINES

Carte postales anciennes de collections particulières. Photos actuelles de MS
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CATALOGUES DE MATERIAUX INDUSTRIELS TUILES & BRIQUES

Catalogues d'époque - Colllection particulière
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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Urbanisme
11 septembre 2017 1 11 /09 /septembre /2017 16:17

Passé, présent ... Avenir ?

 

 

  Le 19 juin 1988 la ville d’Auxonne commémorait le bicentenaire du séjour de Bonaparte à l’Ecole Royale d’Artillerie d’Auxonne. J’avais eu  la mission de réaliser pour le Musée Bonaparte une exposition historique qui dura tout l’été et qui connut un grand succès.

Un Journal de l’exposition  "Bonaparte à Auxonne"  fut imprimé et vendu, il faisait le point sur le séjour de Bonaparte dans nos murs et sur les traces qu’il a laissées dans l’histoire et la mémoire locale.

 

 1788-1791 Ce séjour dura 19 mois, car il fut entrecoupé d’un long congé que Bonaparte passa en Corse, son île natale. Napoléon Bonaparte est alors un jeune homme de 19 ans qui arrive comme lieutenant en second  au Régiment de la Fère et pour apprendre le métier d’artilleur à l’Ecole d’Auxonne.

 

    Le Musée Bonaparte situé au Château dans la Tour Notre-Dame a fermé en  2012 pour être transféré et réorganisé dans des locaux mieux adaptés. Depuis, le temps a passé sans qu’un projet prenne forme officiellement, et l’on peut s’en inquiéter.

   Pour ajouter une pierre à ce nouvel édifice, notre blog vous propose une nouvelle version du Journal de l’exposition de 1988 ; c’est le même texte, mais les illustrations sont cette fois en couleurs et ce document de 13 pages vous est proposé au format pdf, donc téléchargeable en CLIQUANT sur le lien ci-dessous :

 

  JOURNAL DE L'EXPOSITION  Bonaparte  à Auxonne 1788-1988

2017 Nouvelle édition   

 

   Vous pourrez ainsi, grâce à ces documents, connaître les détails du séjour et l’empreinte  qu’il a imprimée dans la mémoire de la ville. Par la suite nous actualiserons ces connaissances  par la publication de nouveaux articles en approfondissant certains aspects. D’autres articles sont en chantier, faisant état de nouvelles découvertes.

   Nos prédécesseurs du 19ème siècle, qu’ils soient  hommes politiques, historiens ou simples habitants, ont participé à l’élaboration du mythe avec patience et obstination, ils ont écrit des témoignages et rassemblé des objets pour en faire un musée. Suivant leur exemple,  nous ne pouvons pas aujourd’hui  rester inactifs et laisser dormir ce patrimoine matériel et intellectuel dans des caisses.

 

                                                                                                                Martine Speranza

 

Mots clefs : Auxonne, Ancien régime, Révolution française, Napoléon Bonaparte, Ecole d'artillerie, Régiment de La Fère, correspondance, artilleur, uniforme, drapeau, casernes, vie militaire, Seurre

En illustration quelques images sur le séjour de Bonaparte à Auxonne

Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza
Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza
Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza
Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza

Images 3, 4, Musée Bonaparte - Photo Bruno François - Image 1, 2, Photo Martine Speranza

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Publié par Martine Speranza - Auxonne-Patrimoine - dans Napoléon Bonaparte

Auxonne : Histoire & Patrimoine

  • : auxonne-patrimoine.net
  • : La Petite Fabrique de l’Histoire est le blog historique de Martine SPERANZA créé en 2011. Depuis juin 2021, elle s'était adjoint la collaboration de Claude SPERANZA, son mari. Après le décès de Martine survenu le 16 mai 2023, Claude s'efforcera de poursuivre l'activité de La Petite Fabrique de l’Histoire. Martine SPERANZA est auteure de diverses publications relatives à l'histoire locale.
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Iconographie

Barrage vers 1850Vue du barrage d'Auxonne vers 1850  par Charles-Edouard Rougeot - Huile sur toile - Collections du Musée Bonaparte à Auxonne - Photo B. François.

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Destinée aux curieux en quête de munitions, La GIBERNE  contiendra des  documents qui peuvent préciser une recher-che en cours, élaborer la fiche descriptive d'un bâtiment, donner la réponse à une question posée ...

ANNUAIRE DIDOT-BOTTIN 1889 Côte-d'Or extraits